Participants : J.P, Jimmy, Patrick et sa fille, Vout Vout. (S.C.L).
Et une délégation de toutes les associations Jurassienne de spéléologie.

Objectif : découverte du milieu souterrain

Cette année, en ce qui concerne le département Jurassien, la journée nationale de spéléologie est organisée par le Groupe de Recherches Spéléologiques Polinois à la grotte touristique du Dard à Baume les Messieurs. Journée qui peut se décliner sous forme de séquences diverses.
Séquence " impatience " avec des visiteurs déjà nombreux à 10h qui se pressent devant la grille d'entrée. Certain feront même demi-tour n'ayant pas vraiment compris la philosophie spéléologique faite d'une grande part d'attente. Plus tard, d'autres également repartiront après avoir constaté dans quel état reviennent leurs prédécesseurs qui ont tenté l'aventure.
Séquence " émotion " quand nos visiteurs découvrent la dure réalité spéléologique, " on voit rien ! ", " ça glisse ! ", " ouah c'est froid ! ". Et la récompense de tants d'efforts, " c'est beau ! ", " génial ! ", " j'aime bien ! ".
Séquence " retrouvaille " entre spéléos, les anciens que l'on ne voit plus guère sous terre et tous les autres, chacun vivant sa propre aventure spéléologique. Tout ce petit monde discutant évidement … de spéléo.
N'oublions pas la séquence " la dalle " quand le spéléo d'encadrement découvre avec effarement que le sandwich dit " de l'explorateur " supposé être normalement offert aux bénévoles, est en réalité à 2 Euros et que notre affamé de service n'a pas pris d'argent sur lui.
Séquence " digestion " avec encore une petite balade dans le Nutella liquide jusqu'à mi-cuisses, de la galerie du Parasol, un enfant accroché sur le dos.
Séquence " instruction " quand Michel. M, explique très professionnellement à l'auditoire captivé l'histoire de la formation de la grotte et quand J.P prends le relais pour un inventaire rapide et explicite de la faune cavernicole de cette même cavité.
Pour certains spéléos et en fin de journée, séquence " récréation " avec un exercice de natation jusqu'au bout de la galerie du Parasol.
Plus tard et pour d'autres ce sera séquence " faut tout nettoyer " avec la remise en état du site et du parcours touristique.
Et enfin pour tous ce sera séquence "si j'avais su j'aurais fait ping-pong" avec le nettoyage dans le Dard ou à la fontaine du village, d'une argile liquide qui s'est invitée jusque dans les moindres replis de l'équipement.

Participants : Robert Le Pennec (SDNO), Jean-Pascal Grenier (SCL), Marcel Meyssonnier, Florian Malard (CNRS - Université Lyon 1), Céline Colson (CNRS - Université Lyon 1), Christophe Douady (CNRS - Université Lyon 1)

Objectif : biospéléologie - à la recherche du Proasellus cavaticus

Bébert nous emmène en prospection dans les grottes du Cernois, terrain d'élection du père Colin qui résida sur la commune de Choux jusqu'à sa disparition en 1971.
Je rejoins l'équipe vers 14H00, après 1H30 de route et non sans avoir admiré au passage les falaises de Vulvoz et la grotte de l'Inaccessible.
Dans la matinée, la prospection de la grotte du Cernois A n'a rien donné.
A l'entrée de la grotte du Cernois E qui se trouve en bas d'une falaise, une grande flaque d'eau permet d'apercevoir la planaire Dendrocoelum cavaticum qui flotte à la surface ou s'accroche aux parois rocheuses. Ce ver plat translucide mesure à peine 1 cm. Il est dépigmenté et aveugle.
Nos biospéléologues professionnels poursuivent leur échantillonnage dans le réseau au-delà d'un ressaut de quelques mètres. Le sol est tapissé de mondmilch par endroit et les gours deviennent rapidement des piscines dans un réseau étroit.
A la sortie de la grotte, dans les bancs rocheux et les pierres, nous nous transformons en minéralogistes à la recherche de quelques fossiles, notamment des Rhynchonelles.
Bébert nous conduit ensuite vers l'entrée de la grotte du Cernois C, dans la forêt. Le porche est légèrement en surplomb dans la falaise mais la mise en place d'un mât d'escalade naturel (un tronc de résineux) permet un accès acrobatique mais aisé. Dans cette petite cavité (30 mètres environ avant le siphon), plusieurs Niphargus sont récoltés afin d'extraire leur ADN et de pouvoir les classer dans un groupe. La détermination des Niphargus est depuis plusieurs années affaire de spécialistes et appartient aux généticiens.
Retour aux voitures, Marcel propose d'aller prendre un verre. Le restaurant de Choux et ses célèbres michons est fermé en cette saison. A Viry, aucun bistrot ! Nous prenons donc la route d'Oyonnax et du Géant Casino pour trouver un troquet moderne et parler de travaux de recherche en bio.
Nous prenons date pour une prospection aux Foules.

Participants : Aurélien, Patrick (S.C.L.) et Lise (S.C.L.C.),
et 6 jeunes filles du lycée Jean Michel et leur professeur de sport

Objectif : découverte du milieu souterrain

Visite de la grotte jusqu'à la galerie de la Neige en passant par le réseau Alain avec descente sécurisée par une corde au niveau de la Vire pour nos 7 néophytes.

Participants : Pascal, JP et Jimmy

Départ de Lons à 13H30 en direction de la forêt de Poligny pour une petite classique jurassienne : le gouffre des Grands Ducs.
Le trou est vite trouvé car Jimmy avait déjà repéré l'entrée avec Vout Vout quelques mois auparavant.
Je démarre l'équipement avec l'aide précieuse de Pascal pour le nœud de chaise et pêcheur en départ de puits, à la base d'un tronc d'arbre proche de l'ouverture du petit puits. Quelques mètres plus bas, un spit permet la mise en place du fractionnement en départ de puits et on file tout droit jusqu'à la base du petit puits qui rejoint l'orifice plus large à - 18 mètres.
Jimmy prend le relais dans l'équipement de la diaclase étroite et pentue qui permet d'atteindre une grande salle basse, joliment concrétionnée et jonchée de crânes et ossements. Cette salle est probablement l'ancien soubassement du grand puits.
La suite se trouve dans un couloir très bas qui donne accès après une chatière à une salle plus confortable et déclive. Dans cette salle, Jimmy équipe le départ de la main courante pour descendre sur la coulée de calcite jusqu'au point bas de la cavité à - 42 mètres.
La cheminée très étroite qui fait suite ne donne franchement pas envie de poursuivre la désobstruction menée par le GRSP.
Le franchissement de certaines étroitures dans le sens de la remontée se fait parfois " à l'arrache " et laissera un souvenir très contrasté de cette exploration typiquement jurassienne. Retour à la surface vers 17H30.

Participants : J.P, Vout Vout (S.C.L.), Bruno Mischler, Jeau-Luc Gabet (S.C.S.C), Edith, Bébert, Lu Lu et un autre membre (S.D.N.O)

Sortie : "pèlerinage", biospéléologie.

Une sortie très sympathique avec une équipe de joyeux drilles. Arrêt photo à chaque détour de galerie méritant l'immortalisation, autrement dit quasiment tout les mètres. Ajoutons à cela la traque passionnée, menée par nos deux bio de "prolapsus et mozzarella" batifolant dans les eaux vives ou calmes, c'est selon. Ou pour revenir à un langage plus scientifique "Proasellus et Caecosphaeroma" et vous avez tous les ingrédients d'une balade pépère, riche en conversations, échanges d'expériences, débats et anecdotes évidemment spéléos.
À un certain moment, nous partons pour une visite de la galerie de la Neige laissant nos deux chercheurs qui, ayant trouvés quelques curiosités à l'affluent N 1 sortent le grand jeu pour séduire les malheureuses bestioles. À notre retour, les deux compères sont toujours au même emplacement ; qu'elle patience ! Un observateur avisé nous fait remarquer d'une manière imagée le déballer du matériel photo de Bébert "on dirait un Boeing qui vient de s'écraser, un gros point d'impact et tout le reste autour". Pour rester correct disons tout simplement que ça ressemble beaucoup à un kit bag après une chute libre d'un puits de 60 mètres. Mise au point de l'intéressé : "et encore, t'as pas vu chez moi !".
De retour à la surface sous un chaud soleil automnal, nous partons finir nos conversations chez "Janine", le petit bistrot de Nevy sur Seille ; une façon agréable de finir une journée comme elle a commencée, c'est-à-dire fort sympathique.