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Participants : Dom. G, Vincent. Q. (S.C.S.C)
Manu, J.P, Pascal, Vout Vout. (S.C.L)

Objectif : visite, découverte.

Première sortie de l'année et qui plus est, en hivernale, à la grotte de la Douveraine. Mis à part en sècheresse sévère style 2003, ce sont les seuls créneaux d'ouverture de cette cavité que verrouillent plusieurs siphons. C'est aussi un gage de sécurité pour une balade sans risque de crues dans cette "petite sœur des Foules" (dixit Dom).

Rendez-vous à 9 heures place de la mairie des Bouchoux où nous arrivons pile poil à l'heure, vite rejoint par Vincent et Dom. Sur la petite route de l'Enversy, quelque peu pentue et saupoudrée d'une fine couche de neige glacée qu'accrochent parfaitement les pneus neige équipant la voiture de Manu, (d'ailleurs les chaînes sont dans le coffre au cas où), nous admirons le superbe spectacle que nous offrent les falaises de la Douveraine, éclairées par un généreux soleil d'hiver et se découpant sur un ciel d'un bleu azur. Une approche vraiment de toute beauté. Nous nous garons dans un dégagement créé par le chasse-neige au départ du G.R sans avoir à se tailler une place de parking à la pelle à neige (que nous avons également dans le coffre). Équipés, nous partons ensuite pour une petite marche d'approche de quelques 800 mètres dans un froid sec et vivifiant. Remontée du canyon glacé où, la veille, Dom prévoyant a équipé de cordes les ressauts les plus délicats. L'entrée du réseau, placée en bordure du torrent à sec aujourd'hui, se présente sous la forme d'un puits étroit sur faille, coincé entre un pierrier étayé côté cours d'eau et la roche mère côté falaise.

Une corde déjà en place et plutôt mal en point, est doublée par un nouvel équipement qu'installe Vincent. La descente dans le puits se complique d'un passage particulièrement resserré, difficulté que rend inconfortable le violent courant d'air glacial venant de l'extérieur. Bientôt tous réuni, nous filons dans la Galerie du Biotope de type diaclase, remarquable par l'absence totale de toute formation calcique. Partout la roche à vif nous indique que cette partie de la grotte sans trace d'argile de décantation de crues, doit être en pleine activité hors période d'étiage. Seuls quelques passages bas où subsiste une laisse d'eau nous font comprendre que nous passons sans problème les siphons. Après avoir franchi une étroiture sous trémie et une ultime voûte presque mouillante, nous remontons une cheminée qui parait plutôt être une perte, pour déboucher au plancher de la galerie Du Grand Duc.

Cet ancien collecteur maintenant fossile a, semble t-il, été formé au dépend d'un joint de stratification légèrement remontant, ce qui est un indice très prometteur. Il aurait également subi une phase de formation apparemment subaquatique. La largeur moyenne de cette galerie est assez importante, puisqu'elle se situe dans la plage des 10 mètres. Par contre, les hauteurs ne sont pas formidables et varient entre 50 centimètres et 5 mètres. Cela est dû à l'imposant remplissage composé de blocs d'effondrement recouverts d'anciennes argiles de décantation glaciaire, durcies. En faisant abstraction de ce remplissage, nous pouvons aisément imaginer les impressionnantes dimensions de cette galerie du temps de sa splendeur.

Par endroits, le soutirage plus prononcé de ces effondrements nous laisse deviner l'actif qui, sous nos pieds, a procédé à ce travail de sape il y a fort longtemps. Seul décor de ces lieux, des sapins d'argile, éclairés en lumière rasante, nous offrent un spectacle lilliputien d'un massif himalayen. D'ailleurs, Vincent et Dom ne s'y trompent pas et s'improviseraient bien réalisateurs de films documentaires avec petits personnages et hélicoptère radiocommandé. Çà et là des cheminées d'alimentation toujours en activité, mais pas aujourd'hui heureusement, ont décapé le sol et laissent apparaître les blocs rocheux. Certaines équipées de cordes, sont sûrement en cours d'exploration.

Pause à la salle Oxéo, que surplombe une autre cheminée où, tout en cassant la croûte, nous écoutons religieusement les exploits d'antan et hors du temps, (je m'entends), de notre ami Pascal. Ensuite, entre les blocs effondrés, nous trouvons le passage qui nous conduit à la Salle Margot. La confluence de plusieurs galeries en cet endroit, est sans doute à l'origine du paysage ruiniforme que nous découvrons, et c'est sous cet effondrement que nous trouvons les différents passages qui permettent d'accéder à ces galeries. Suivant nos instincts respectifs, nous nous séparons pour partir à la découverte de ces nouvelles terres d'aventure.

Pendant que Dom, Pascal et Vincent vont visiter la Galerie de Dunes ; Manu, J.P et moi allons repérer Copacabana. Quelles superbes destinations ensoleillées, mis à part qu'ici, c'est plutôt le soleil des ténèbres. Par contre, le siphon de cette plage brésilienne est désamorcé et l'eau de là ou l'au-delà, c'est comme on veut, nous attire furieusement d'autant plus que sur la topo il n'y a rien qu'un gros point d'interrogation, et que la suite, d'après ce que nous apercevons, semble prometteuse. Non, ce ne serait pas courtois envers nos collègues du Groupe Spéléologique du Doubs qui travaillent sur le réseau. Mais j'avoue, que s'il y avait eu le moindre courant d'air… Avec J.P, en revenant dans la Salle Margot, nous faisons un tour dans un petit actif qui semble être la Galerie du Vol. Nous stoppons sur une trémie d'apparence franchie, et rejoignons nos coéquipiers.

Retour tranquille en deux groupes, cela fera moins d'attente dans le courant d'air glacial au pied du puits de sortie. Avant d'aborder la galerie dite du Biotope, nous nous dopons avec quelques barres énergétiques qui traînent un fond d'un kit, histoire de mieux résister au froid qui, nous le supposons, nous guette dehors.

Mais qui a changé l'entrée de place ? Passés la première voûte semi mouillante, tête baissée et casque sur les yeux, nous filons droit dans une galerie adjacente qui semble la sortie évidente de par son calibre. Nous nous rendons rapidement compte de notre erreur. Mais est-ce une erreur ? Je découvre ainsi que ce passage semble drainer un fort mouvement d'eau. Vite remis sur la bonne voie par J.P, nous retrouvons une partie de nos compagnons qui ne sont pas tous remontés. Passage assez aisé de l'étroiture verticale contrairement à ce que j'avais imaginé. Pascal en dernier déséquipe et retour aux voitures toujours sous un superbe ciel bleu, il est 16 heures.

En final une superbe sortie très sympathique à tout point de vue, nous reviendrons.

Vout Vout

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Participants : Pascal, JP et Lise

TPST : environ 5h

Mauvaise surprise avant le départ : Manu se fait mordre par un chien le matin et ne pourra pas être des nôtres.
Ce gouffre encore inédit totalise 60 mètres de profondeur grâce à la persévérance de Fred, Alain Gaux et d'autres spéléos du SCSC.
Petite sortie découverte et travail sur l'équipement et le déséquipement pour Lise et moi avec Pascal dans le rôle de l'initiateur diplômé et agréé EFS.
Les puits se succèdent dans ce gouffre situé à 200 mètres à vol d'hirondelle (800 mètres à vol de chauve souris) de la maison de la famille Gavand.
L'entrée étroite a été agrandie à coups d'explosifs pour déboucher sur le premier puits. Après un palier, un deuxième puits rempli de mondmilch. Un méandre étroit et un petit puits de 5 mètres. Terminus pour nous, faute de longueur de cordes suffisante. Il nous manque environ 10 mètres pour parvenir au fond du P24… !
Pascal à l'équipement cède sa place à Lise qui déséquipe et rééquipe dans la foulée le gouffre. Je déséquipe complètement et nous regagnons Châtel-de-Joux pour partager quelques délicieuses crêpes préparées par Anne.

JP

Par la plus belle après midi de janvier, nous décidons, après une longue hésitation la veille à l'A.G. du S.C.L., d'aller faire un tour au trou de Châtel.
Emmanuel s'étant désisté au dernier moment car un chien l'avait mordu le matin même à la cuisse, J.P. passa chercher le matériel du club déjà tout préparé par les soins de l'éclopé. Nous nous retrouvons tous à Châtel et après une demi heure de causette avec Maman passablement déçue de ne pas nous accompagner à cause de son dos, notre équipée part à l'aventure.
Pascal commence à équiper et nous le suivons. Notre supposition de manque de corde se confirme à l'entrée de l'étroiture à la cote -32. C'est vrai que préparer du matos pour un trou que l'on ne connaît pas, sans topo et en sachant uniquement que la profondeur approximative est de -60m, c'est pas toujours évident. Nous décidons donc de remonter faute de mieux, de déséquiper et c'est moi qui m'y colle sous l'œil attentif de Pascal. La remontée se passe sans incidents (contrairement à ce que l'on pourrait croire).
Étant donné que nous étions partis pour un -60, et non un -32, je rééquipe, toujours sous l’œil de Pascal et toujours sans incidents, mais uniquement jusqu’au pied du P14, car J.P. n’aime pas trop les étroitures (mêmes agrandies). Pascal et J.P. me rejoignent et cette fois c’est J.P. qui déséquipe.
On rentre enfin à la maison manger les crêpes à la farine de châtaigne de Maman.

Remarque : C'est vrai que déséquiper une tête de puits coincée dans une étroiture avec un kit, c'est pas toujours facile.

Lise

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Participants : Christian, Aurélien, Pascal, JP

TPST : environ 9h

Départ à 9H00 par -4°C, température extérieure.

Mise en place de quelques pièges à fromage pour la sortie biospéléologie du lundi 4 février.
Aurélien et Pascal entrés à 10H, ont tôt fait de nous rejoindre vers la Cascade du Grenier.
Nous prenons le temps d'admirer les fleurs de gypse dans la Galerie du gypse avant de rejoindre l'Attendrisseur.
Aurélien passe en tête et je le suis pour pousser le kit bag. Une flaque d'eau nous refroidit et un rétrécissement nous oblige à quelques contorsions. Enfin, après un coude sur la droite, l'on peut se mettre debout et progresser dans une faille étroite et remontante avec les chailles pour marche pieds. Face à nous, un grand vide noir… quelle sensation extraordinaire pour les découvreurs de ce réseau ! Après 100 mètres de ramping pénible, on débouche dans une vaste galerie remplie d'argile. Le binôme des quinquas survitaminés nous rejoint et, sous la conduite de Vout Vout, seul initié à cette partie de la BAC, nous avançons dans une galerie très spacieuse. La stratification est très nette. On rejoint pendant quelques mètres le petit affluent du réseau Pourri, on admire au passage les Grandes Orgues et le Jardin d'Antinéa (joli cortège d'excentriques).
Le Réseau Pourri nous surprend par sa diversité : vastes bancs argileux, éboulis, lieux très concrétionnés parfois. Au niveau de la Cheminée casse doigt, Christian nous rappelle l'histoire de l'escalade réalisé par le GSJ et qui débouche vers un réseau supérieur : la Faille Oblique vers le sud, la Galerie de la Grande Cave vers le nord. Une belle escalade en artif en perspective pour redécouvrir ces réseaux !
Au Carrefour de la Pomme, nous décidons d'une pause déjeuner. Aurélien a la mauvaise surprise de voir son sandwich transformé en une infâme éponge peu appétissante. Christian a la très bonne idée de nous proposer un thermos de thé pour réchauffer les organismes.
Visite de la trémie terminale du Réseau Pourri, dans la Galerie de la Pluie (encore un joli chantier en perspective) et de l'actif qui coule en dessous et se poursuit au-delà de cette trémie. Nous sommes ici au royaume des crustacés troglobies : les Caecosphaeroma, les Proasellus et les Niphargus sont ici très nombreux.
Entrée dans la petite lucarne qui donne accès à la Galerie du Bout du Monde, longue diaclase de plus de 400 mètres avec un ruisselet et quelques effondrements où l'on se faufile pour retrouver l'actif. Pour suivre l'eau, il faut aussi faire un peu de désescalade en opposition. On arrive au final sur un bloc qui obstrue le réseau. Une escalade permet de poursuivre la route au bout du Bout du Monde, quelques mètres plus haut et plus loin.
Au retour, Christian nous fait admirer dans des hauteurs heureusement inaccessibles de la faille, un superbe bouquet d'excentriques.
L'Attendrisseur achève son travail sur les genoux et les articulations et nous débouchons fourbus mais ravis vers 19H00 dans la nuit et le froid du porche d'entrée.

JP

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