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Participants : Pascal, J.P, Vout Vout

Objectif : entrainement aux verticales, visite.

Cette fois, c'est décidé, il ne nous échappera pas.

Nous déboulons du carrosse de Pascal stationné sur la place du Champ Guillobot chacun avec sa méthode de recherche, J.P muni de son G.P.S, Pascal équipé de son P.I.F (Positionnement Infaillible par le Flair) et moi pourvu de mon vieux compas.

C'est simple, depuis l'orifice du gouffre du Champ Guillobot c'est 31° et environ 200 mètres. Une course folle s'engage alors. Pendant que J.P configure son appareil, Pascal et moi en profitons pour prendre quelques mètres d'avance. Mais en futaie, les visées sont nettement plus courtes et nous sommes vite rejoints et dépassés par notre ami tournoyant en tous sens à la recherche du signal satellite. Ah ce couvert forestier ! Finalement, nous obtenons une triangulation des trois systèmes au centre duquel se trouve notre gouffre. Moralité : plus on est de fous, plus on rit. Ou plus sérieusement : l'union fait la force.

C'est curieux, je ne me souvenais pas d'une entrée aussi vaste ! Une ouverture en gradins suivit d'un puits. Nous retournons au véhicule nous équiper et son propriétaire en profite pour lui faire gagner une centaine de mètres ce qui nous rapproche d'autant.

À l'évidence, ce gouffre ne semble pas vraiment fréquenté. Question, en l'absence visible d'amarrage artificiel comment allons-nous équiper ce gouffre sans aucun frottement ? À ce moment là, je sens l'ombre goguenarde de Patrick passer. Mais à cœur vaillant rien d'impossible. J'expose ma méthode, Pascal la sienne et J.P décide. Finalement, ce sera un équipement mixte spéléo-accro-branche.

Une opportune fourche de hêtre surplombe le puits. Pascal, d'un jet précis et infaillible, après quatre essais, y fait passer une ficelle lestée pilotant la corde de descente. Il ne reste plus qu'à amarrer celle-ci à un fût proche, équiper les deux petits ressauts de départ par une seconde corde de 10 mètres, raccorder cette dernière sur la corde principale et c'est parti pour la visite. Je ne sais pas si cette technique est décrite dans le manuel du parfait petit spéléo, mais elle a le mérite d'être sécurit, économe en matériel et originale.

En bas, mes deux coéquipiers sont surpris par les dimensions de la cavité. C'est vrai que ce gouffre mérite le détour. On retrouve presque tout ce qui fait la richesse du Guillobot, mais en plus petit et surtout, en plus propre. Encore une fois les visites ne semblent pas nombreuses en ce lieu. Vu d'en bas, le puits d'entrée est superbe. Un tube lisse bordé de mousse sur le dessus. Je vois déjà les photos, de nuit, avec le reflet sur les parois.

De retour en surface, nous faisons un petit détour par le gouffre de Baumain pour localiser l'entrée du Stout et dont je ne connais pas l'accès par ce côté. La nuit tombant rapidement, nous abandonnons nos recherches non sans avoir découvert l'entrée d'un gouffre connu mais pas de nous. Nous regagnons sagement nos bases respectives après avoir refait le monde devant un verre de macvin naturel sauf pour Pascal qui préfère la grenadine artificielle.

Vout Vout

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Participants : Patrick, Manu, Pascal, JP

Sortie avec 2 futurs initiateurs (il ne manque que Lise), bien encadrés par un futur moniteur et accompagné par un amateur.
L'occasion de réviser les techniques de l'équipement et de l'art subtil du " non frottement ". Manu équipe sous l'œil attentif de Patrick et l'œil critique de Pascal.

Première difficulté : retrouver le Patu dans la forêt. On retrouve le bon emplacement pour les voitures et l'on suit le chemin forestier. Je suis mon GPS qui m'indique un autre trou à 150 mètres du Patu. Petite doline avec un petit départ à revisiter lorsque la météo sera plus clémente.
Manu et Patrick retrouvent la doline du Patu. Départ de main courante, jusqu'à un arbre au sommet de la doline. Manu part de l'autre côté de la doline pour installer une déviation sur un petit arbre bien enraciné et parvenir quelques mètres plus bas au premier fractionnement, départ vers le puits. Encore 2 déviations afin d'éviter tout frottement et l'on arrive au plafond de la grande salle. Descente 20 mètres plus bas sur le premier ressaut où tout se complique pour la suite.
Plusieurs solutions sont envisagées pour équiper au mieux les quelques 15 mètres de pente et ressauts qui nous séparent du fond de la grande salle. Patrick effectue un repérage sans donner la solution. Pascal et Manu débattent sur la meilleure option possible. Après de longues exégèses sur l'équipement sans frottement de cette petite pente, nous voici en bas de la salle.
Dans un départ incliné sur la droite, quelques petits rhinolophes dorment paisiblement entre les stalactites.
Grâce aux lampes torches nous découvrons à nouveau la splendeur de cette salle avec ses belles stalactites et stalagmites et son buffet d'orgue majestueux. La pureté des concrétions nous fascine pendant quelques minutes.
Manu, Pascal et Patrick partent en escalade sur la grande coulée de calcite qui conduit, 20 mètres plus haut, vers un départ de galerie vite obstrué. Dans un recoin une inscription " SCA 1957 " : le club d'Arinthod, 50 ans plus tôt a laissé un témoignage de son passage.
Pendant ce temps, je flâne en bas de la salle, en scrutant chaque dessous de pierre et gours souvent asséchés, en quête de trésors biospéléologiques. Le bas de la salle est un refuge pour de nombreux opilions et sous les pierres je découvre un pseudo-scorpion, plusieurs diploures et collemboles.
Nous revenons vers la surface, toujours sous la pluie et dans le froid. Pascal déséquipe.
De retour aux voitures, Pascal nous montre le groupe électrogène et le luminaire dans sa voiture ! Manu et moi sommes stupéfaits… il disait donc vrai ! Voilà un élément qui apporte un nouvel éclairage sur la personnalité de Pascal.
La prochaine fois, c'est sûr, nous installerons un éclairage " Moidons " au Patu, parce qu'il le vaut bien.

JP

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Participants : Pascal, Manu, J.P

Vu la météo avec de la neige tenant au sol et un réseau secondaire pas forcément déneigé et l'absence de voitures équipées de 4 bons pneus neige, vu le nombre de participants (3), vu le prix de l'essence : nous avons sagement décidé de renoncer à la visite de la grotte des Cavottes (mais ce n'est que partie remise) et avons opté pour un repli au gouffre des Frittes.

La route de Château-Chalon est bien déneigée mais le chemin communal menant au lieu dit Grange Bernard est plus limite avec quelques centimètres au sol. On se gare à l'entrée de Grange Bernard puis on termine à pied (le chemin menant à la ferme des Frittes étant impraticable sans 4 bons pneus neige et des chaînes au cas où) soit 2 à 4 km ? de marche d'approche.

Pascal attaque l'équipement vers 14h00, le gouffre est protégé par une clôture. L'entrée du gouffre est très étroite et ébouleuse, une pente très étroite et argileuse nous mène au sommet du P35, en face on peut continuer sur quelques mètres pour rejoindre le départ du P23.
Une petite dizaine de mètres sous le départ du P35 un fractionnement doublé est équipé par Manu qui a pris le relais.
La suite est plein pot, le puits s'évase rapidement pour atteindre 5 à 7m de diamètre. Petit problème, il manque 3 mètres pour atteindre la base du puits (merde avec une corde de 60m on pensait arriver en bas ! et bien non nous avons oublié la longue main courante de 15m et tous les noeuds).
Manu remonte tranquillement mais il reçoit une boule d'argile sur la jambe (le problème de ce gouffre ce sont les blocs instables ou les boules d'argile qui tombent très facilement, cette est à purger rigoureusement avec piochon et pelle américaine, voire barre à mine).

Pascal et JP renoncent à la descente et tout le monde ressort vers 16h.

Manu

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Participants :
Denis Millet, Fred Gavand, Éric David. (S.C.S.C)
Sandra Doubey et un membre du S.C.A. (S.C du Foyer Rural d'Arinthod)
Dominique Demeira. (G.R.S.P)
3 membres du S.C.Argillon. (S.C.A de Chauffaille 71)
Patrick, Manu, Pascal, Vout Vout. (S.C.L)

Sortie : Exercice spéléo secours ; formation A.S.V et transmissions souterraines.

La section Lavignoise du S.C.L forte de ses deux membres actifs, opère une jonction stratégique à Cressia avec la branche Orgelétaine de ce même club. Nous convenons de parcourir les quelques lieues qui nous sépare de la Balme d'Épy à bord de la belle et puissante Italienne de cette dernière et riche section. Nous arrivons donc sur site en grand équipage où s'agitent depuis fort mâtines nos Gentils Initiateurs, en l'occurrence Fred et Denis. Également sont déjà là trois membres du S.C. Argillon. Plus tard nous rejoignent le S.C du Foyer Rural d'Arinthod et le G.R.S.P.

Après une semaine passée à la climatologie extrêmement froide, le temps radieux d'aujourd'hui n'incite guère à la flânerie souterraine. Fred, Patrick, Manu et un spéléo du S.C.Argillon s'y collent quand même pour l'équipement des puits et le déploiement, sous nos pieds, du système de radiotéléphone. Pendant ce temps là, nonchalamment vautrés dans les feuilles mortes et tout en humant les parfums suaves de ce printemps balbutiant, nous écoutons les explications claires et détaillées de Denis sur le principe et l'utilisation du système de communication tellurique Nicola. Mais qu'est-ce donc ce machin là ?

Petit historique :
Le principe est étudié dès 1914 ce n'est donc pas une découverte récente d'autant plus que, restons humble, les éléphants utilisent ce type de communication depuis des millénaires. En 1996, un orage violent et soudain survient sur le secteur du gouffre Berger dans lequel est engagée une équipe de spéléologues. Faute de moyens de communication adéquats, l'équipe de surface ne peut prévenir l'équipe de pointe sans se mettre eux mêmes en danger. Cet accident imprévisible coute la vie à l'une des spéléologues, Nicola Dollimore (Nicole en français) membre du Spéléo Club de l'Université d'Oxford. Suite à cette fin tragique, Nick Perrin l'époux de Nicola, créé une fondation à la mémoire de sa femme pour développer et rendre possible un système de radiocommunication souterrain.

Pour la théorie :
Passons sur les étapes successives qui permirent d'élaborer et de perfectionner l'appareil que nous utilisons aujourd'hui. Recherches entreprises par de nombreux groupes de travail du monde entier, entre autres par la Société de Secours Spéléo de l'Isère (S.S.S.I) et l'Association Des RAdioamateurs au service de la SÉcurité Civile (A.D.RA.SE.C.38). Théoriquement, c'est un système de radiotéléphonie sans fil fonctionnant en basse fréquence de 87 KHz à partir d'un émetteur-récepteur à bande latérale unique (B.L.U). La tension d'injection du courant porteur est de l'ordre de 0 à 300 Volts réglable à volonté suivant les caractéristiques de la roche. Reliées au poste proprement dit, une antenne dipôle de deux fois 30 mètres terminée par deux tresses métalliques ; également, un dispositif de réception et d'émission composé d'un micro-récepteur pouvant être amélioré par un casque d'écoute suivant le bruit environnant.

Je m'abstiendrai de toutes autres explications complémentaires auxquelles je n'ai pas tout compris, des amplificateurs de puissance en passant par les différents composants et autres circuits imprimés nécessaires au bon fonctionnement de l'appareil.

Partie pratique :
Pour l'équipe de surface, il convient dans un premier temps de déployer les antennes, le plus possible au contact direct du banc rocheux potentiellement identique à celui dans lequel se développe la cavité où opèrent les équipes de fond. Éviter les ruptures géologiques, failles, inter strates d'argiles ou de marnes, qui freinent la puissance du signal. Pour un maximum d'efficacité il faut que le dipôle du poste de surface comme celui du sous sol soient positionnés parallèlement l'un par rapport à l'autre. Pour une raison pratique évidente, c'est aux opérateurs de surface qu'il incombe de rechercher le meilleur signal en déplaçant les antennes jusqu'à réception et émission lisible. Cette transmission idéale se traduit par l'allumage d'une diode de contrôle. La surface reste en écoute permanente lançant régulièrement des appels jusqu'au contact établi.

Accompagné de Dominique et Pascal nous rejoignons l'équipe de fond, histoire de voir comment cela ce passe. Nous trouvons à la permanence poste, Fred. Le dipôle est déjà en place; un brin dans une galerie supérieure, l'autre à l'opposé contre la paroi et que nous achevons de plaquer à grands coups de boulettes d'argile pour parfaire le contact. Il est possible également, d'installer l'une des branches de l'antenne directement dans un cours d'eau à condition que celui-ci coule directement sur la roche. Dans ce cas de figure, l'élément liquide sert à peaufiner le contact. Par contre, surtout ne pas immerger les deux brins, cela créerait un cours circuit ; n'oublions pas que nous travaillons sous tension de 300V. Tout étant bien en place, Fred procède au premier essai et… ça marche ! La réception est même trop forte et Fred demande une baisse de tension d'injection. Je suis vraiment surpris, ce n'est pas aussi clair qu'un téléphone classique mais c'est plus qu'honnêtement exploitable. C'est ainsi que nous apprenons par Sandra, restée en équipe de surface, que le casse croûte vient d'arriver ; quelle bonne nouvelle.
Tout en se restaurant, petit récapitulatif du travail effectué ce matin avec en sus d'autres finesses et ficelles du métier, entre autre le problème de bruit parasite industriel ou naturel. En somme, il faut de la pratique et encore de la pratique. Avec le ravitaillement est arrivé Éric qui se charge, cet après midi, de la formation, ASsistance aux Victimes (AS.V). Nous nous séparons donc en deux groupes.

Considérant qu'il y aura toujours suffisamment de secouristes pour cette partie disons, plus noble des secours, je préfère rester dans le groupe " communications ", ce qui m'intéresse davantage. But de la suite de l'exercice : installation d'une ligne téléphonique filaire et radio localisation à l'aide d'antennes parapluie.
Le principe du téléphone filaire est simple et le matériel robuste ; il vient en complément du Nicola. La seule difficulté de ce système vient de la mise en place de la ligne elle-même. Éloignée le plus possible du passage des secouristes pour ne pas être arrachée au moindre frôlement, son installation combine l'astuce, la souplesse, l'endurance et la résistance au portage de fortes charges ; en fait, ce que doit être tout spéléologue qui se respecte. Avec Manu, un spéléo du S.C. Argillon et guidés par Fred, nous équipons l'enfilade des puits jusqu'au niveau actif. Là, nous retrouvons l'équipe AS.V simulant un petit pépin avec Éric dans le rôle de l'accidenté. De retours en surface, nous suivons un instant Denis qui fait une démonstration du système de radio localisation dont le principe de fonctionnement m'a un peu échappé, donc je ne développerai pas plus. Au premier abord cela ne semble pas concluant, pourtant, quand cela fonctionne parfaitement la précision de localisation et de l'ordre de 10 centimètres.

Le bilan de cette journée : enrichissant et très intéressant ; à renouveler bien sûr.

Vout Vout