Participants : Manu, Christian, JP et Dominique Guyétand (SCSC)

Cette sortie a un double objectif : la découverte d'un gouffre classique du Jura et l'observation du niveau de l'eau dans la Douveraine suite aux pluies importantes des jours précédents.

Le froid et le grésil nous accompagnent jusqu'au village de Choux, lieu de rendez-vous avec Dominique.
Nous montons ensemble la route vers la ferme du Pré Druet, point de départ pour descendre à travers les buis jusqu'à l'entrée du gouffre, située quelques mètres en contrebas de la ferme mais peu évidente à trouver compte tenu de l'effacement du sentier.
Ce gouffre présente la particularité d'être régulièrement déclive en gardant des dimensions respectables pour un gouffre jurassien. L'équipement d'une main courante sur l'ensemble du parcours présente une sécurité supplémentaire. Le danger le plus important est le risque permanent de chutes de pierre dans la goulotte centrale du plan incliné.
A la cote -50 mètres, après un à pic de 12 mètres, on se retrouve dans une salle d'où part une galerie adjacente sur notre gauche. On poursuit l'exploration par la galerie principale où, après une dernière petite verticale, nous parvenons jusqu'au lac, à la côte - 82 mètres. Cette dernière partie est très esthétique avec de belles concrétions et le ruissellement de l'eau jusqu'au lac.
A la remontée, visite de la galerie adjacente entrecoupée par une diaclase étroite et profonde. Les moins téméraires ne se risquent pas en opposition dans cette galerie où Manu, Christian et Dom équipent le premier ressaut jusqu'au départ des puits.
Au niveau de la colonne, à la côte - 52, Christian et Dom visitent le puits obstrué de 12 mètres au fond duquel se trouvent 2 lames de faux !
Christian déséquipe la dernière partie du gouffre et le soleil vient très opportunément nous réchauffer à la sortie.

En fin d'après midi, nous descendons le chemin qui conduit jusqu'au canyon de la Douveraine. Le débit du premier ruisseau, le Merdasson nous impressionne et nous oblige à chausser les bottes afin de pouvoir le traverser. Le ruisseau de la Douveraine, comparativement a un débit beaucoup moins important. En bas du canyon, l'eau sort de 3 endroits différents. Ces 2 cours d'eau ont certainement une origine souterraine commune qui reste à découvrir car le réseau souterrain de la Douveraine enferme encore beaucoup de mystères.

Le point de vue de Vout Vout :

Au pays du célèbre Michon de Choux, balade dans un gouffre que nous trouvons vraiment sympathique en période d'abondantes eaux puisque que cela dégouline de partout rendant ainsi plus vivant ce type de cavité. À conseiller en initiation aussi bien pour l'équipement que pour la découverte. Attention quand même au cailloutage dans le puits d'accès.

Participants : Manu, Christian, JP

Les fortes pluies de ces derniers jours réduisent le champ des possibles pour une sortie sympa.
Christian propose une visite de la grotte de la Touvière, proche du lac de Vouglans.
Infailliblement, grâce à une grande expérience, une immense mémoire d'encyclopédiste troglophile et un sens inné du terrain, Christian retrouve d'emblée et sans GPS, l'accès et l'entrée de cette cavité pourtant masquée par le dense foisonnement des buis en ces lieux proches du bord du lac sauvages et secrets.
Nous longeons un banc rocheux, quelques 50 mètres au dessus du lac pour arriver, après quelques trous de blaireaux, au dessus du lit moussu d'un petit cours d'eau. La grotte s'ouvre à ce niveau et sert d'exutoire lors des crues.
Le lieu ombragé est très bien aménagé pour se changer avant la visite : nombreux sofas de couleur vert mousse et épais tapis de la même couleur. C'est un peu mauvais goût mais on n'est pas là pour changer la déco ! Surtout, c'est très confortable avant et après la visite.
Quelques mètres après l'entrée, la salle des Poteries offre un élargissement avant de poursuivre la visite par le Labyrinthe, petit dédale de petites galeries qui convergent vers une laisse d'eau plus importante que les autres ! Terminus de la visite pour aujourd'hui car la voûte mouillante sans combinaison néoprène ne nous tente guère.
Christian observe à cet endroit des griffures sur l'argile qui pourraient être celles d'un félin (chat sauvage ou lynx). De même, les nombreux excréments dans la grotte proviennent d'un ou plusieurs animaux qui utilisent la grotte comme refuge (félins ou blaireaux).
Au retour, Manu escalade la cheminée de la salle des Poteries qui se termine après 10 mètres d'ascension.
Sortie frustrante car nous pensions pouvoir aller jusqu'au terminus de la topo du GSJ dans cette cavité. Le développement correspond à plus d'un kilomètre grâce au réseau supérieur découvert par le GSJ de la belle époque, au-delà de la topographie qui figure dans l'inventaire spéléologique du Jura de Jean Colin.
Sortie frustrante aussi du point de vue biospéléologique : aucune eau vive donc aucune aselle malgré un grand nombre de pierres immergées inspectées. Quelques collemboles dans les excréments.

Une rapide prospection des bancs rocheux proches de l'entrée de la grotte permet la découverte d'une mini traversée dans la partie haute et de plusieurs orifices de petite dimension.