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Participants :
Manu, JP, Vout Vout (S.C.L)
Éric David (S.C.S.C)
Sylvain Colin, Jacques, Wim (G.R.S.P)

Sortie : reconnaissance, projet pompage

En vue de la journée technique de pompage en cavité organisé par le C.D.S 39 le samedi 31 mai au premier siphon de la grotte du Bobignon à Ladoye sur Seille, une petite délégation de clubs spéléo du département va, ce lundi 12 mai, effectuer une reconnaissance dans cette cavité, afin de définir les besoins et les moyens à mettre en œuvres pour la réussite de cette opération.
Sur le plateau nous avons donc un spéléo du S.C.S.C : Éric ; trois membres du G.R.S.P : Sylvain, Jacques, Wim ; et le " fer de lance " du S.C.L : Manu, J.P, Vout Vout. Nous nous équipons sous un orage en formation qui commence à déverser sur nous une pluie rafraîchissante ; ça commence bien !
Dans la pente qui conduit à la grotte nous découvrons sur un replat, un bébé chamois âgé apparemment de quelques jours, dont la mère semble avoir pris la fuite à notre approche, abandonnant du même coup volontairement sa progéniture ; tactique de survie.
Le temps que nous rejoignons tous la cavité, nous retrouvons notre chamois qui un instant auparavant nous avait faussé compagnie, réfugié dans la grotte à quelques mètres de l'entrée.
Wim s'improvise alors berger et doucement après avoir contourné la bestiole pousse l'animal hors du trou. Têtu celui-ci s'obstine et bêlant, quitte difficilement son havre de paix en passant sur nos bottes. Sûrement des consignes de sécurité données par sa mère. Brave bête, cela fait rêver des enfants si obéissants. Manu, venu en touriste et qui ne nous accompagnera pas dans notre visite, s'improvise ensuite gardien de l'entrée ou pâtre de faune sauvage pour le cas ou le bestiau aurait des velléités de retour.
Grâce aux câbles tendus au travers du bassin d'entrée par de sympathiques bienfaiteurs inconnus, nous ne nous humidifions que très peu. De toute façon ce n'est pas important, presque tous les participants étant en néoprène.
Au siphon, petite réunion de travail, puisque nous sommes venu pour cela.
Problème : considérant que le siphon fait 18m de long, 3m de profond et 2m de large environ ; combien de temps faudra t-il pour le vider compte tenu qu'il faut refouler à 15m, que nous n'avons pas encore de pompe (le conséquent matériel que devait nous prêter nos amis spéléos de Saône et Loire leur a été dérobé), et qu'il faudra sûrement évacuer jusqu'à la sortie ; la perte espérée a sans doute un retour inconnu (expérience G.S.J 1984).
Tout en cogitant, nous ressortons et regagnons le plateau. Il est défini que Sylvain se charge de la partie pompes, et Éric du lot tuyauterie. Ce qui n'empêche pas pour les autres de rechercher toutes informations sur ce sujet.
Avec les idées émises lors de cette sortie, sans nul doute que la solution jaillira lumineuse et limpide comme cette claire eau de source venant de ce réseau que nous ne connaissons pas encore et qui nous nargue sortant du pied de la falaise depuis tant d'années, mais qui ne perd rien pour attendre certain de bientôt la retrouver.

Vout Vout


Participants :
Nicolas Ecarnot (S.C.Villeurbanne)
J.P, Manu, Vout Vout (S.C.L)

Sortie : première

Une nuit agitée, comme d'habitude, en vue de cette première qui s'annonce ; on ne se refait pas. Un autre souci me tient également à demi éveillé : aurons nous suffisamment d'énergie dans les accus qui alimentent le perforateur et que nous avons déjà fortement sollicité pour d'autres opérations ? En effet, le chargeur que nous possédons ne semble pas fonctionner. Si jamais nous emmenons tout ce léger matériel là haut pour rien… Je n'ose même pas imaginer la suite.
Venu nous prêté main forte : Nicolas du S.C.V que nous retrouvons à neuf heures sur le parking de la grotte. Le ciel est légèrement menaçant ; pas de quoi fouetter un chat. De toute façon nous avons avec nous Manu, notre garantie météo. Nous répartissons le matériel dans quatre jolis kits bien dodus et bien pesants : les deux batteries de quatre kilos chacune, le perforateur, la quincaillerie et le matos d'escalade, plus notre barda perso, les deux cordes statiques, une pour le passage de L'échelle et une autre que nous laisserons en fixe après l'escalade.
Une simple formalité jusqu'à la cascade du Grenier, après… Passons sur les réjouissances qui émaillent notre avance pour arriver, deux heures plus tard, à la salle de la Vire. S'équiper dans ce lieu quelque peu chaotique, c'est tout un poème, d'autant plus qu'au fil des passages tout est devenu uniformément couleur argile.
Haussé par un bienveillant portefaix, histoire de gagner un bon mètre, Manu attaque l'escalade en technique goujons. Ce n'est pas évident, la seule partie directe pas trop pourrie est en surplomb. Dès l'amorce du premier trou, nous entendons le perfo donner des signes de faiblesse. Aie, aie ! Ça va être ma fête.
Pendant la mise en place du premier amarrage, une appétissante odeur de soupe aux pâtes chinoises que nous mijote Nicolas, vient titiller nos papilles. Le contenu d'une boite de sardines extraite du lot de survie est également invité au repas. Est-ce cela qui incite Manu à laisser le relais à notre cuistot ? Pendant que l'un assure le grimpeur l'autre se restaure. J.P lui, couvre l'événement en mitraillant à tout va avec son " numérique jetable ".
Avec une évidente aisance, Nicolas progresse rapidement ; j'en oublie de manger mon sandwich. Goujons, amarrage naturel, tout y passe et avec tout ça le perforateur qui, bien que faiblard, continue vaillamment son petit travail de perforation rocheuse. Brave matériel, il accomplira finalement jusqu'au bout sa mission. Enfin le départ de galerie tant convoité est atteint.
- " Alors, ça continue ? "
Crions-nous d'une même voix fébrile, le regard tourné vers l'espoir d'une nouvelle aventure. Fébriles, n'exagérons pas, tout au plus légèrement excités.
Las, après une vingtaine de mètres, le conduit se pince en passage infranchissable sans de sérieux aménagements. Manu rejoint Nicolas et ils équipent d'une corde fixe en prévision de la future topographie et peut-être désobstruction de cet embryon de galerie des Sardines.
Pendant ce temps-là, je prépare un thé sans thé mais avec une boulette d'argile que Manu, tout là-haut, vient d'expédier accidentellement dans la gamelle ; il faut le faire. Tout est à recommencer, mais un peu plus éloigné des chutes intempestives de glaise.
Regroupement des hommes ainsi que du matériel et nous partons pour une petite visite touristique et relaxante dans la partie amont. Nicolas, qui ne connait pas, est surpris par les dimensions de cette galerie. Nous stoppons sur la première voûte basse, un peu avant L'attrape spéléo et faisons demi-tour.
À la salle de la Vire, nous rechargeons sur nos épaules endolories les kits plus lourds qu'au départ, enfin, c'est ce qu'il nous semble. Tout en devisant, nous refaisons à rebours notre chemin de croix.
Peu avant le passage de L'échelle, alors que j'indique à Nicolas le passage pour accéder aux galeries des Balcons, mon regard est attiré par ce qui semble être un débris de dent dépassant du dépôt argilo-sableux du sol. Après nettoyage de la chose c'est bien, en effet, une partie de dentition d'un herbivore ce qui est identifiable par les sinuosités de l'émail qui caractérise ces espèces. À quelle race animale appartient ce reste ? Surtout : par où et comment est-il parvenu jusqu'ici ? Nous n'avons pas le courage d'engager une quelconque fouille de repérage. Laissons cela à un futur archéologue qui viendra s'égarer par ici.
De retour aux voitures, nous avons tout juste le temps d'un nettoyage sommaire de notre argileux matériel dans la Seille toute proche avant qu'un orage accompagné d'une pluie diluvienne nous chassent dans nos chaumières respectives.
Rendez-vous donc au lavoir de Lavigny ?

Vout Vout

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