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Participants : JP, Pascal, Manu, Vout Vout

Escapade hors des frontières jurassiennes pour la visite désormais annuelle du Spéléo Club Lédonien à la Dent de Crolles. Programme du weekend: départ samedi après midi ; gite d'étape et spéléo le dimanche ; ensuite retour en notre fief.
Par ordre d'apparition dans la pare brise : J.P chauffeur et propriétaire de notre convivial taxi ; Pascal, copilote émérite ; et, coincés à l'arrière entre un volumineux sac à dos et le triangle de signalisation, deux touristes néophytes dans ce nouveau terrain de jeux : Manu et Vout Vout.

Pendant le court trajet de quelques heures qui nous conduit à Saint Pierre de Chartreuse, lieux de nos futurs exploits, nous refaisons le petit monde de la spéléo histoire de passer le temps.
Indépendant de la volonté de notre copilote, un large détour obligé ajoute à notre itinéraire pour cause de route barrée dans les gorges du Giers Mort, à seulement, quelques neuf cent mètres de notre gite. Mais les magnifiques paysages de Chartreuse valent bien cette balade supplémentaire.
Enfin, notre hébergement " Au Petit Logis " nous ouvre sa porte. Bagages déchargés, nous profitons de cette douce soirée pour une petite virée au col de Porte. Devant une station météo d'essai de matériel météo d'altitude, Manu nous en dévoile les arcanes. Au pied du col, nous pénétrons ensuite dans les mystères d'un parc d'activités ludiques possédant un parcours aérien inter-arbres ; cette fois guidés par Pascal, Grand maitre es branches. Que de connaissances accumulées ce soir là…

De retour au gite la soirée venue, tout en briefant (?) nous ouvrons les agapes avec le fameux cake aux olives et vin blanc que nous à préparé Vivine, notre logistique restée en terre natale. Ensuite, l'improvisé chef cuistot du soir mitonne une spécialité de coquillettes à la cancoillotte pour tous ces ventres non rassasiés. Rien de bien nouveau mais demain il faudra bien toute cette énergie engrangée. Manu en rajoute avec une boite de maquereaux et une soupe en sachet oubliant momentanément une deuxième boite égarée au fond de son sac. Elle ressurgira d'ailleurs, mais sans succès, au dessert qui arrive avec les nonettes " maison " de J.P. Le tout arrosé d'un bon pichet d'eau locale.
Après cela match de foot pour les fervents de cette religion et dodo dans nos douillettes couches. Tellement douillette la couche que je ne dors presque rien de la nuit tellement il fait chaud dans l'étable.

De bonne heure le lendemain, chocolat et thé réveillent la troupe d'aventuriers. Les croissants et le pot de confiture à la fraise offerts par notre hôte, contribuent grandement au rembourrage stomacal. Préparation des bidons étanches contenant les rations de courses et direction le col du Coq qui nous ouvre l'approche pédestre à la cavité de départ : le Trou du Glaz et ce, malgré l'entêtement de J.P qui veut absolument nous ramener au col d'hier soir.
Sur la place une troupe d'une quinzaine de spéléos se préparent déjà. À l'évidence nous ne serons pas les seuls à hanter les vastes galeries du réseau de la Dent. Pascal qui a le contact humain très facile comme chacun sait, accoste sans complexe le guide breveté de ce groupe : Thierry Guerin, un de associés de " Carnet de Course " une petite entreprise de guidage spéléo, canyon, montagne... (pub gratuite).
Plus tard, avec son tact habituel, il lui fait part de ses doutes sur la norme E.P.I de la corde que porte notre homme… Un ange passe aux ailes chargées de stalactites glacées. C'est curieux comme certain sujets communs qui fâchent rapprochent les hommes et abolissent les frontières.
À demi vêtus pour ne pas avoir trop chaud au cours de l'ascension et kits bouclés, nous partons pour une heure quinze de montagne à vaches, d'après nos prédécesseurs du club. Une petite brise locale bien agréable, nous rafraichit l'épiderme alors que nous gravissons le col des Ayes ; clé d'accès de plusieurs points d'entrée à la Dent souterraine.
Quarante cinq minutes plus tard, nous voilà devant l'entrée ventilée de notre point de départ : le Trou du Glaz, altitude : 1697 m. C'est +365 m par rapport à la grotte du Guiers Mort, point 0 de ce complexe réseau. Nous nous préparons en compagnie du groupe qui nous a précéder tantôt.

Dix heures ; la Galerie Principale d'entrée du Glaz se dévoile enfin. Quelque part derrière moi j'entends J.P marmonner sur la perte, à l'entrée de la grotte, de sa clé fétiche. Nous ne ferons pas demi-tour pour la récupérer car loin devant Pascal emmène notre quatuor et juste derrière, nous talonnant, le groupe de Thierry. C'est un peu dommage car après tout elle à alimenté de plaisantes discutions cette clé. Vu son intérêt, sur que nous la retrouverons l'année prochaine au même endroit.
Aux puits de la Lanterne notre guide personnel laisse le soin de l'équipement de la verticale d'accès à cette traversée aux deux nouveaux du jour.
- " Ben oui je veux bien mais c'est comment la suite pour les fractios ? ".
- " Vous cassez pas la tête, nous explique l'autre guide mais B.E celui-là, c'est comme du canyon mais sous terre, un seul amarrage et tu files direct sans t'occuper des frottements ".
J'aurais bien vu un autre style de rappel mais bon... J'équipe donc hâtivement d'un double nœud de chaise un brin cafouillon. Les deux premiers puits sont en enfilade ce qui fait que le P 10 et P 12 se confondent dans la descente. Sympa le groupe suivant se charge de nous détacher notre amarrage évitant ainsi un rappel. Pendant que je love la corde ainsi expédiée ; à l'extrémité d'un vaste palier Pascal et Manu s'affairent à équiper le P13 suivant.
Regroupement en bas de cette verticale et passage de la Chatière des Polonais. Ah bon ! C'est une chatière ? Faudra les emmener au Nouveau Réseau ces Slaves. Nous abordons ensuite vers +323 la galerie du Marécage. C'est surprenant de déduire ainsi les profondeurs et je ne peux résister au plaisir d'énumérer ainsi notre descente.
Franchissement du puits de la Lanterne n° 4 qui est un P 10 ou là encore Thierry nous détache et renvoie la corde. Profondeur : +308 m ; - 57 m depuis l'entrée du Glaz.
Passage en vire équipée d'une main courante du P 36 ; un superbe puits que nous traversons de part en part et dont le sommet se perds dans un noir envoutant (?).
Une vaste galerie tubulaire nous conduit ensuite jusqu'au puits du Lac où chute une faible alimentation. C'est ensuite le P 60 de même style. Nous franchissons ces obstacles toujours à l'aide de mains courantes. C'est à proximité de ce dernier puits que nous choisissons de casser une croûte. Profondeur : +323 m ; tiens ! Nous sommes remontés de 15 m. Nos suivants profitent de notre arrêt momentané pour nous dépasser et nous pouvons ainsi admirer les différents styles de ces derniers aux passages des vires.

Nous les rattraperons au dessus du puits Fernand ayant stoppés pour s'alimenter eux aussi. Pendant que Manu équipe la descente, je discute avec le groupe et J.P part à la recherche de quelques spécimens de ISEREUS de l'ordre des coléoptères de milieux souterrains terrestres ; famille des Catopidés ; sous-famille des Bathyssciinés et de type pholeuonoïde (merci René Ginet et Vasile Decou). Enfin bref, une petite bestiole endémique du réseau de la Dent de Crolles pas sauvage du tout et que l'on retrouve presque partout dans la cavité. Pour plus de précisions il convient de consulter J.P notre biospéléologue.
En bas de ce P 25, nous poursuivons sur la sympathique Grande Corniche, passage accroché à flanc de paroi à mi hauteur d'une haute galerie de structure vraiment différente de l'étage que l'on vient de quitter. Nous abordons tout aussitôt la fameuse Diaclase Annette à +285 m ; soit - 80 m depuis notre entrée.
Mis à part une étroiture suspendue, cette partie ne présente pas de réelle difficulté. Ce n'est qu'une progression en opposition dans les élargissements les plus importants. Une main courante nous annonce la fin de la difficulté avec un P 25.
L'arrivée de ce puits s'effectue dans une galerie basse ascendante perpendiculaire. Profondeur : +262 m; -103m, nous sommes à la partie la plus profonde de cette traversée.
Encore un beau passage sur main courante au puits de la Vire. Au sol, juste avant le passage de la Varappe qui est une escalade de 6 m équipée, s'ouvre le départ d'une variante rejoignant la grotte Chevalier. Cette autre traversée nous l'effectuerons une prochaine fois. Nous évoluons ensuite dans une longue galerie ascendante, la Galerie 43. Plusieurs carrefours tentent de nous fourvoyer mais notre vigilance est à toute épreuve. Profondeur : + 303 m ; - 62 m depuis l'entrée, nous remontons nettement.
Au puits de la Gnôle ; on se demande pourquoi un tel nom car aucune distillerie est en vue, descente de 27 m. Arrivé au pied du puits, j'aperçois Pascal qui m'a précédé, entreprendre l'ascension d'une cheminée parallèle équipée. Cherche t-il la réserve de goutte ? Alors que J.P me rejoint, j'entends dans les hauteurs une conversation s'engager entre Pascal et Manu. À la suite de quoi ce dernier m'envoie la corde qu'il avait installée. Cette fois c'est sur, ils ont trouvé la gnôle. J.P et moi fuyons pépère ce lieu de perdition histoire de bouger un peu. Passage du puits Pourri, petit ressaut de 3 m où nos explorateurs dissidents nous rejoignent. Profondeur +288m ; - 73 m depuis le Glaz ; c'est évident, nous sommes redescendu d'un cran.
- " Alors, c'est comment cette autre version ? "
- " Pas mal mais j'ai perdu un boulon de mon descendeur avant la descente et j'ai terminé en demi cabestan "
Nous explique Manu tout en exhibant deux flasques désolidarisées. Jamais encore vu une chose pareil ; heureusement, il ne reste plus de puits à descendre.

D'après la topographie nous ne sommes plus guère loin de la sortie. La Galerie Cavalière où nous progressons à une configuration complètement différente de ce que nous avons pu voir jusqu'à maintenant. Avec ses secteurs encombrés d'éboulis on pourrait s'imaginer être à la Borne aux Cassots si ce n'était cet omniprésent mouvement d'air vraiment frais.
Le passage de la Douane désolidarise un cours instant le duo siamois : spéléo-kit. Dans la salle des Orgues nous nous accordons une petite halte grignotage avant de passer vivement l'Escargot sans trop en baver. Les franchissements de trémies successives sont ensuite à l'avenant et nous débouchons enfin dans le plancher chaotique d'éboulis non consolidés de la galerie de la grotte Annette. D'énormes efforts ont été déployés par les spéléos locaux pour sécuriser ce dernier passage et c'est entre les glissières de sécurité routière maintenant de vastes plates formes stabilisées que nous finissons cette sympathique balade.

La lumière solaire entrant en plein dans la galerie d'accès nous accueille tout en maltraitant nos pupilles dilatées par notre séjour souterrain. Il est 15 h, soit 5 h pour effectuer cette traversée. Profondeur : + 353m ; tout ça juste pour -15 m de dénivellation par rapport à l'entrée du Trou du Glaz…
Nous terminons cette randonnée par une courte visite à la grotte Chevalier. Cavité dont l'entrée masquée par une lèvre d'éboulis de parois est invisible d'une observation inférieure. La vaste galerie qui succède se perd dans une obscurité que nos L.E.D.S faiblissantes ont bien du mal à dissiper.
Retour directement par le Pré Qui Tue et longue conversation spéléologique avec Thierry et deux coreligionnaires que nous retrouvons sur le parking de départ. Échange au cours duquel des noms tel que : Gouffre Berger, Dent de Crolles, Borne aux Cassots reviennent souvent.

Le mot de la fin revient à Manu :
- " C'est bien sympa ce tourisme, mais ça ne vaut pas la Borne aux Cassots question déco ".

Vout Vout

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Participants : Manu

Je profite de la sécheresse et d'un jour de récup pour aller récupérer le matériel laissé au nouveau réseau (surtout les cordes car j'en ai besoin pour équiper les escalades du réseau pourri direction la Faille Oblique et l'Automne à Pékin).
Entrée vers 10h25, j'ai du mal à refermer le cadenas. Je vous passe les détails qui agrémentent mon parcours jusqu'à la Salle de la Vire. Là je remonte le ressaut de 6m escaladé par Nicolas en mai dernier.
Au départ je pensais tout déséquiper mais la désescalade est vraiment délicate, je peux faire un rappel sur une stalagmite mais cela me semble très limite et vu le secteur, le moindre pépin serait catastrophique. De plus je vais voir le fond de cette galerie, ça devient infranchissable au bout d'une vingtaine de mètres mais il y a un léger courant d'air, je vois la suite sur 5m, ça peut passer avec une bonne désobstruction, à droite le remplissage d'argile calcifiée ne semble pas hyper solide, ça doit pouvoir se creuser mais il n'est pas sur que ça passera après, peut-être faudra t-il utiliser vous savez quoi. Toujours est-il qu'il faudra une grosse motivation pour venir creuser là.
J'ai fait une topo grossière, la galerie fait bien 20m jusqu'à l'étroiture infranchissable (11m40 avec un azimut de 196° et 9m avec un azimut de 190°); les mesures sont grossières mais vous m'excuserez c'était bien chiant seul (on reviendra faire ça plus précisément avec les copains, hein les copains ???? )
Les mousquetons sont déjà bien attaqués par l'humidité, je laisse un équipement ultra light: départ de main courante avec un mickey tressé directement dans les 2 plaquettes puis fractionnement dans la verticale sur la fameuse stalagmite qui a tenu !. ATTENTION avec la boucle du fractionnement la rupture de cet amarrage naturel entrainerait une chute d'1m50 donc prudence sur les derniers mètres).
Je fais qqs photos puis ressors tranquillement. J'avais prévu de déséquiper le passage de l'échelle mais tête en l'air que je suis j'ai dû laisser ma clé de 13 dans la salle de la Vire (je n'ai donc pu que récupérer la corde, les 4 amarrages sont restés en place !).
En résumé j'ai quand même récupéré 3 mousquetons, une plaquette et une corde de 15m.
Il reste 2 plaquettes coudées et une corde de 15m à la salle de la vire.
2 as, un anneau et un clown au passage de l'échelle.
Je suis dehors vers 16h.

Manu

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Participants :
Jean-Noël Outhier, Daniel Colas, Jean-Marc Frey (ASPP)
Emmanuel Baud, Jean-Pascal Grenier (SCL)

Objectif principal : rééquipement de la vire et de l'escalade de la " cheminée casse doigts " et rééquipement de l'escalade vers le réseau de l'Automne à Pékin. TPST : 9 heures

Sortie découverte pour les petits gars du SCL et sortie redécouverte et rééquipement pour les " quinquas triomphants " de l'AS " pépés ".
Départ à 9H, heure d'été, depuis le parking. On organise les kits, 1 chacun pour ne pas faire de jaloux et on répartit les charges.
Suspense pour le niveau de l'eau aux " Passerelles " et soulagement car l'eau n'arrive qu'au niveau des genoux donc nous pourrons crapahuter au sec dans les éboulis.
On rejoint rapidement la galerie du gypse. JP opte pour " l'Attendrisseur " et le reste du groupe pour le " Shunt ". A la sortie de l'Attendrisseur, ô surprise, personne ne m'attend. Seraient-ils déjà partis, impatients, au fond du Réseau Pourri ? J'appelle mais je n'obtiens aucune réponse. Je vais voir vers la galerie du Shunt et j'entends du bruit puis Manu qui surgit avec un kit et m'informe que Daniel n'a pas pu forcer l'étroiture verticale et a fait demi-tour pour nous rejoindre par " l'Attendrisseur ".
Après s'être désaltéré et requinqué, on file vers la " cheminée casse doigt ", non sans disserter avec Manu sur une prochaine séance photo dans la magnifique galerie du " réseau pourri ". Bifurcation dans " la galerie de la grande cave " où nous attend une corde en fixe pour une escalade de quelques mètres qui nous emmène dans la " grande cave " proprement dite, belle galerie en demi-lune, à la voûte parfaite et au sol argileux et plat.
Cette galerie d'une quinzaine de mètres débouche sur un réseau complètement différent avec de grandes parois verticales lisses. La hauteur est telle que nos leds ne parviennent pas à éclairer le plafond. Sur notre droite, une corde en fixe est le point de départ vers la galerie de " l'Automne à Pékin ". Sur notre gauche, la galerie part en direction de la cheminée casse doigt et, au-delà, vers le réseau de la Faille Oblique.
Pause déjeuner dans cet endroit majestueux. Jean-Noël ne peut pas s'empêcher d'aller faire un repérage sur une escalade prometteuse à reprendre dans cette partie du réseau.
On repart et après quelques mètres, on arrive sur le grand vide de la cheminée casse doigt.
Jean-Noël, perfo en main, ne met que peu de temps pour rééquiper la vire correctement. On en profite néanmoins avec Manu pour prendre quelques photos des lieux.
Dans l'ASPP 1, ils franchissent la Vire sans équipement ! Dans l'ASPP 3, ils sont obligés d'amener perfo, cordes et toute la quincaillerie !
Trêve de plaisanterie, après franchissement de la vire, une galerie méandriforme nous offre une somptueuse surprise avec une concrétion excentrique qui semble sortir tout droit de l'imagination surréaliste d'un Salvador Dali par ses formes arachnéennes et délirantes. S'ensuivent une ou deux gentilles chatières et nous voici dans le réseau de la Faille Oblique.
Il s'agit d'une grande galerie fossile dans laquelle on se tient debout et où l'une des deux parois a exercé une poussée sur l'autre en créant un pincement caractéristique et une forme de galerie triangulaire. Les nombreux éboulis déclives, les concrétions détritiques, les argiles sculptés et l'absence d'eau témoignent de l'ancienneté de ce réseau supérieur.
Manu et Jean-Noël poursuivent l'exploration du réseau dans des passages plus étroits. Au retour, Jean-Noël descend dans une faille perpendiculaire étroite et couverte de chailles. L'eau a creusé et offert ici un passage et quelques mètres plus bas, un départ de galerie mériterait un travail de désobstruction.
Sur le chemin du retour, on se sépare en deux groupes : Jean-Noël et Daniel redescendent directement par la cheminée casse doigt rééquipée d'une corde neuve et partent en explo du côté de la " galerie de la pluie ". Jean-Marc, Manu et JP partent explorer le réseau de " l'Automne à Pékin ". Manu et Jean-Marc escaladent et prennent quelques minutes pour l'exploration.
La première partie de la galerie, d'aspect agréable, est creusée au dépend d'une grande faille et colmatée au sol par un remplissage argileux. On devine la faille qui se prolonge sous nos pieds par endroit au niveau de soutirages.
La corde emmenée pour rééquiper cette partie est malheureusement trop courte. Retour avec descente directe de la cheminée casse doigt, petite halte pour se sustenter et se désaltérer et départ vers la sortie.
Les options restent les mêmes : JP part dans l'Attendrisseur et le reste de la troupe repart vers le Shunt. J'éprouve les pires difficultés au retour car mon kit se bloque plusieurs fois dans les passages les plus étroits et je perds beaucoup de temps à le décoincer. La fatigue aidant, " l'Attendrisseur " au retour se transforme en véritable calvaire. Jean-Noël m'attend au débouché et me soulage à mon grand bonheur de ce fichu kit-bag.
Comme à l'allée, Jean-Marc franchit le canyon par le côté opposé de la paroi. Une option que nous n'avons jamais essayée mais qui semble assez facile.
Retour rapide vers la sortie et arrivée au crépuscule à 18H, heure d'hiver.

En résumé : une belle découverte pour les petits gars du SCL et un objectif presque rempli avec le rééquipement de certains passages. Ce réseau offre une belle alternative pour de futurs explos ou pour patienter agréablement en attendant d'autres collègues lors des futurs explos vers la cheminée du " Bout du Monde ".

Les quinquas m'auront donné personnellement une belle leçon d'endurance car pendant que je tirais la langue et trébuchais sur chaque éboulis au retour, eux continuaient de cavaler et de sautiller d'éboulis en éboulis, en grillant une cigarette ou en reprenant un peu de " Coca Cola local ". Heureusement, notre convalescent Manu était là pour sauver la réputation du SCL.

Je me demande tout de même si le docteur Jean-Marc ne leur concocterait pas une potion magique en guise de jaja dans leur gourde !

JP

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