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Participants : Vincent (SCSC), Pascal, JP

Pascal nous entraîne sur les chemins de sa jeunesse, à la frontière entre le Jura et le Doubs, vers le gouffre de Vaux.
Après avoir retrouvé Vincent à Champagnole, nous arrivons sur le chemin forestier qui mène au belvédère au dessus de Nans-sous-Sainte-Anne. On s'équipe sur le parking. On inventorie les cordes et les amarrages nécessaires puis on suit Pascal vers l'entrée du gouffre.
25 ans plus tard, la mémoire s'estompe mais l'on retrouve finalement sans trop de difficultés l'entrée du gouffre dans la pente au bout du sentier avant le belvédère.
Pascal démarre l'équipement. Vincent en profite pour me montrer quelques techniques, notamment celle qui permet de descendre en rappel avec un système astucieux de nœud dont j'ai déjà perdu le nom.
Vincent apporte quelques retouches à l'équipement du puits d'entrée pour éviter tout frottement vers les fractionnements.
En bas du puits, après une voûte abaissée, se dévoile une superbe et spacieuse galerie très richement concrétionnée, légèrement descendante.
Notre enthousiasme nous porte à équiper une escalade qui mène vers une fenêtre qui offre manifestement la suite du réseau. Après quelques acrobaties, Vincent parvient à équiper cette escalade et l'on suit un boyau étroit sur faille jusqu'à une pente très inclinée en inter strate qui commande une suite peu engageante. Le doute s'installe et lorsque Pascal s'aventure sur corde dans cette pente et ne trouve pas de suite, l'on se convainc de ne pas être tout à fait au bon endroit.
Après consultation de la topo, on réalise que la suite se trouve un peu plus en amont dans une grande salle, derrière quelques draperies. L'escalade est ici plus facile et s'ouvre sur quelques ressauts qu'il convient d'équiper, suivi d'un puits de 13 mètres et d'un autre puits de 9 mètres lequel donne accès dans une grande salle. Vincent nous offre une panoplie d'équipements dont la variété n'a d'égale que ma qualité. Faute de corde et compte tenu de la description peu engageante de la suie du réseau, nous en restons là dans la découverte de ce gouffre.
Je remonte le premier à mon rythme.
Vincent assure la plus grande partie du déséquipement et en véritable " Rambo " des gouffres, sort du puits terminal avec 2 kits bien remplis.
Après tressage des cordes, nous remballons le matériel dans la voiture de Pascal et nous allons rendre une petite visite au Gros Gadeau.

JP

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C.D.S 39, 01, 25, 71. S.D.I.S. A.D.R.A.S.E.C.

Participants : J.P, Pascal et Vout Vout

Quelqu'un frappe à la porte ! Deux yeux embrumés de sommeil se portent sur le réveil : 6 heures !! Certainement un copain qui se demande pourquoi ce retard. Il est certain que pour la même heure à Saint Claude, cela risque d'être un peu juste. Le lever retentissant de l'équipier de base en spéléo secours réveille alors la chambrée. Confirmation à la pendule de la cuisine : minuit et demi… ? Juste une lecture inversée des aiguilles. Bon, il n'y a plus qu'à se recoucher. Mais qui a frappé ?

5h 58mn : les représentants du S.C.L : J.P, Pascal et Vout Vout arrivent sur le parking d'où part le chemin d'accès à la grotte de la Grusse, terrain de jeu pour cet exercice spéléo secours inter départemental en collaboration active avec le S.D.I.S du jura.
Dans le faisceau des phares, des vestes réfléchissantes jouent un drôle de balai. Eric nous briffe rapidement sous une averse de neige qui tombe dru.
- " Un équipe est partie en reco et une autre installe un T.P.S à l'extérieur. Pour l'instant vous êtes en standby, repli à la caserne des pompiers de Saint Claude où est installé le P.C ".

Au centre de secours principal Sanclaudien, un pompier nous dirige vers le vestiaire d'une propreté sans égale. Hum ! D'ici à quelque heures… la propreté… Apparemment, mis à part Fred, tous les spéléos ne sont pas encore là et nous prenons donc nos aises pour nous équiper.
Sitôt arrivé, J.P se voit confier un petit travail manuel de coloriage. Il exhibe une belle trousse de crayons de couleurs et, instruit par Anne également au P.C, commence à enluminer consciencieusement des cases sur une grille de format A3 où figurent tous les spéléos participant à l'opération. Bien sur, ce labeur se fait suivant un code de couleur très précis, en fonction des spéléos engagés sur et sous le terrain. Bien que l'occupation semble ludique, c'est très sérieux. Il ne s'agit pas d'oublier du monde là-dessous. Cela permet également de relever les groupes, suivant le temps passé dans l'action. C'est aussi un bon moyen de savoir rapidement qui est en attente et éventuellement disponible pour renforcer une équipe. Enfin, c'est ce que je pense avoir compris. Il y a surement quelques subtilités qui m'échappent encore.
Nous apprenons également qu'un autre secours est déclenché au gouffre du Pétrin de la Foudre à Choux. Serons-nous suffisamment nombreux ? En tout cas, la victime est déjà désignée, ce sera Pascal qui s'y colle après un bref petit tour à la grotte de la Grusse.
Bien que ce soit étonnant un spéléo qui se perd, Denis m'assigne un premier travail de balisage d'indication pour parvenir à la caserne. Accompagné d'un pompier qui me pilote, j'attaque un fléchage rapide des principaux carrefours jusqu'au bâtiment des soldats du feu.

De retour et aidés de pompiers nous sommes plusieurs à déménager le stock de matériel installé initialement dans le hall d'entrée, jusqu'au garage situé au troisième dessous. En ce lieu officie le Maitre des kits et des coffres, Pierrot. Il distribue avec force anecdotes (qui n'ont souvent rien à voir avec la spéléo, vous connaissez le Pierrot) en coordination avec le P.C et par le truchement d'un talkie, le fourniment aux équipes engagées. Je retrouve Vincent et son coéquipier qui reviennent de la reconnaissance et qui nous aide après avoir trouvé un endroit pour faire sécher leurs néoprènes. Comment cela " leurs néoprènes " ?
- " Ça arrose pas mal dans les puits et la combi est bien pratique " nous précise Vincent.
Bon, va falloir faire sans.

Avec Jean-Michel Vallon du C.D.S 01 et président du groupe A.D.A.N ; le P.C nous confie une mission : développer une téléphone filaire de l'entrée de la grotte jusqu'au point chaud où se trouve la victime en intercalant régulièrement des postes émetteurs-récepteurs.
- " Tu sais comment ça s'installe toi ? "
- " Non, mais on va bien se débrouiller. Par contre tu connais la grotte ? "
- " Non, pas du tout sinon par ouïe dire, mais ce n'est pas un problème "

Denis, capté par une multitude de tâches, nous indique brièvement quel matériel utiliser et remonte au P.C. Nous complétons ensuite notre équipement en cherchant dans le lot " Transmission " ce qui pourrait bien nous être utile pour la réussite de notre mission : pince coupante, lien métallique de jardinage, élastiques pour fixer la ligne sur quelques aspérités rocheuse, et une petite boite contenant un rudiment d'outillage suffisant pour dépanner au cas où.
Nous chargeons nos deux kits auxquels se joint au dernier moment un sac de vivres destinées aux équipes du fond. Claire vient également avec nous. Elle sera l'opératrice communications et assurera depuis l'entrée de la grotte, le contact avec les équipes engagées via le T.PS Nicola et le système filaire que nous allons installer. Un pompier recueille ensuite ces informations et les transmets au P.C par radio.

Notre taxi à la belle lumière bleue et aux housses plastique dernière mode (pas fous les pompiers, ils ont vite compris que l'on n'était pas en costars) nous amène à destination par une autre voie d'accès que celle précédemment décrite, ce qui diminue avantageusement la marche d'approche.

Une courte échelle fixe et pliable de deux mètres facilite l'arrivée au porche surbaissé de l'entrée de la cavité.
Nous installons le premier poste et là, première difficulté. Les connecteurs sont plus difficiles à installer que prévu et nous n'avons pas de pince à sertir pour pincer les connections sur le câble. D'ailleurs, nous n'en n'avons pas vu dans la dotation. S'aider d'une pierre pour accomplir ce travail ? Bien sur, faute de mieux. Mais si tu manques ton but c'est : soit le fil qui prend, et là tu es bon pour une épissure. Soit c'est ton doigt qui se trouve juste sur la trajectoire avec les gros jurons qui vont avec.

Ensuite, Jean-Michel ouvre le ramping et déroule le câble contenu dans le kit. Juste derrière, je le range sur le côté du boyau en le bloquant sous des cailloux.

Mais qui a rangé ce matériel ? De grosses perruques se forment parfois et nous perdons un temps fous à démêler tout ce fatras. Il nous arrive d'en caser une particulièrement réticente dans un creux de la paroi en espérant qu'il restera suffisamment de ligne pour parvenir à notre but.

À un certain endroit, au niveau d'un rétrécissement du passage, nous faisons passer le câble par un boyau parallèle encore plus étroit ; quel bonheur ! Surtout pour Jean-Michel qui se voit contraint de ramper dans une laisse d'eau. La Texair c'est bien pour l'eau qui tombe ; par contre, celle qui rentre est bien elle reste dedans.
Pendant ce temps, un groupe de deux (ou trois ?) A.S.V nous double et se dirige vers le fond pour préparer l'évacuation du blessé.
La galerie s'agrandie et nous arrivons sur une arrivée adjacente d'où provient un joli filet d'eau. Certainement le fameux arrosoir à spéléos. Supposant alors, d'après le plan, que nous arrivons sur l'enfilade de puits nous installons un poste sur une petite banquette d'argile et protégé par un recoin.

Nous progressons ensuite dans une conduite forcée descendante entrecoupée de bassins. Dans cette roche sans aspérités il n'y a rien pour fixer nos élastiques et la galerie n'est pas suffisamment large pour pouvoir coincer notre ligne sur les côtés. Nous aurions dû prendre des clous acier dans notre équipement. Nous bidouillons bien deux espèces de pitons confectionnés avec une pince à cheveux trouvée au sol, mais ce n'est guère convainquant. Même l'argile que nous extrayons du fond des marmites n'est pas suffisamment compacte pour plaquer efficacement le câble sur la paroi.

Un ressaut ; cela s'arrange. La ligne suit maintenant une fissure du plafond. Au premier puits il nous faut remonter dans la $ diaclase au dessus de la verticale pour éviter l'entortillement ave la corde. Jean-Michel descend maintenant, tout en déroulant le fil. Évidemment, la perruque se produit quand mon coéquipier se trouve juste sous la trajectoire de la cascade.

Néanmoins, il se rétabli, passe une déviation et se place hors eau en atteignant le fond du puits. Je le rejoints et nous poursuivons notre travail tout en ayant conscience que nous sommes un peu long.
Seconde petite verticale un peu moins arrosée. Nous tirons la ligne en diagonale mais le passage est un peu plus étroit. Le lien métallique passé dans des anfractuosités s'avère efficace pour fixer le câble. Devant nous, au dessus du dernier puits, Vincent et Wim s'affairent pour établir un répartiteur à ce qu'il me semble. Comment ça Vincent ? Il est déjà là ? Surement avec le groupe qui nous a doublé tantôt.
Nous constatons que le départ de cet ultime puits est bien étroit et qu'il ne sera pas possible d'y faire passer la ligne sans qu'il y ait emmêlage quasi certain avec les agrès au passage de la civière. Nous terminons alors en cet endroit notre mission en installant un dernier émetteur-récepteur à l'abri sous un bloc coincé. Nous laissons également le kit avec le reste du câble ainsi que la sacoche d'accessoires. Après une prise de contact avec la surface pour tester la ligne et transmettre le pourquoi de notre arrêt, je commence à remonter un peu frustré de ne pas avoir rempli totalement notre mission. Jean-Michel quand à lui va rendre une petite visite à notre blessé.
Au premier puits, je croise Sylvain et un autre spéléo du C.D.S 01 je crois. Ils préparent eux aussi le passage pour la civière. Je leurs laisse ma cordelette perso de secours qui servira apparemment, pour tendre une bâche protégeant ainsi la victime des embruns de la cascade.
Dehors, je retrouve Claire fidèle aux postes (non, il n'y a pas de fautes) passablement frigorifiée sous ce porche exposé à tous les vents, en compagnie d'un soldat du feu, opérateur pour le P.C, pas plus réchauffé.
Dans le kit de vivre, le casse croute a fait des petits ; miracle de la logistique. À l'origine nous n'avions droit qu'à une demi baguette-jambon-salade chacun et c'est une entière qui calme mon appétit. Jean-Michel arrive de son escapade et passe aussitôt à table. Pour ma part, chargé de la subsistance alimentaire je m'engage à mon tour en direction des équipes du fond.
Au premier puits, je distribue les premières rations et, le puits final étant suffisamment encombré, cède le tout à Wim de la dernière équipe qui se charge de convoyer le kit au groupe A.S.V bien au chaud sous la tente avec la victime.
De retour à la surface, une navette nous ramène au P.C. Claire n'est pas relevée et reste sur place. Là haut, il semble qu'il n'y ait pas de personnel spéléo disponible pour cette tâche.

Réchauffés dans nos vêtements de remplacement, nous nous refaisons une petite santé au dépôt casse-croûte de la caserne. Après cela, en attente d'une autre mission, nous emmagasinons quelques calories supplémentaires appuyés contre un radiateur. Nous saluons quelques spéléos connus, Dom, J.T… et d'autres inconnus qui ne font que passer.
Jean-Michel part ensuite prêté main forte aux équipes engagées au Pétrin de la Foudre. Aujourd'hui, ce serait plutôt le Pétrin de la Neige car les précipitations se succèdent après de rares accalmies. Je ne l'accompagne pas. Une vielle douleur à l'épaule s'étant réveillé suite à nos " exploits " dans le boyau, je craints d'être plus un handicap qu'un aide efficace.

L'extraction de la victime à la grotte de la Grusse est alors engagée. Avec Michel frais et dispo qui revient d'une équipée pour raison professionnelle de l'autre côté du massif jurassien, nous partons démonter les installations de transmissions au fur et à mesure de l'avance de l'équipe d'évacuation.
Nous rangeons en premier le système Nicola qui n'a plus lieu d'être. Le poste du fond étant abandonné par l'équipe en progression. Ensuite Michel part au contact des évacuateurs tout en vérifiant les postes émetteurs-récepteurs du filaire et revient aussitôt fait.
Un interminable moment plus tard, c'est toujours plus long pour ceux qui attendent, les lumières des sauveteurs éclairent le porche d'entrée et nous voyons dans un superbe ensemble, arrivé le groupe avec la victime.
Celle-ci, polytraumatisée et en hypothermie, n'est autre que François notre Président du C.D.S 39. Rapidement libéré de la civière sur le sentier d'accès, il regagne par ses propres moyens le véhicule sensé l'évacué sur l'hôpital le plus proche.
Fin de l'exercice à la grotte de la Grusse.
Cinq spéléos retournent ensuite à l'intérieur de la cavité pour tout déséquiper. Le V.T.U n'est pas suffisamment grand pour transporter tout notre groupe. Pour se réchauffer, nous poursuivons donc à pieds jusqu'à Saint Claude sous une averse de neige qui nous pare rapidement d'un blanc manteau.
À la caserne après un bref nettoyage du matériel avec Claire à la commande du pistolet-arrosoir, nous nous retrouvons tous autour d'une table bien garnie. Pierrot, déchainé amuse la galerie nous évitant ainsi de piquer du nez dans la succulente soupe à l'oignon préparée par la section "restauration" des pompiers.

Pendant ce temps là, l'évacuation de la victime-Pascal au gouffre du Pétrin de la Foudre est achevée. Aux dernières nouvelles du P.C il semblerait que celui-ci se balade en sous-combinaison et en chaussettes dans la neige ?? Il ne reste plus qu'a redescendre tout ce petit monde dans la vallée. Ce qui ne sera pas chose rapide vu l'épaisseur du manteau neigeux. Mais ce sont des pompiers qui pilotent , pas de souci à avoir.
Notre pilote à nous c'est Pascal ; donc bien forcé d'attendre qu'il redescende pour rentrer à la maison. En attendant, je vais tenir compagnie à J.P, toujours avec sa boite de coloriage. C'est beau ce qu'il a fait. J'en profite pour me faire expliquer deux ou trois trucs supplémentaires. En fait, de tous les engagés dans cette opération ce sont les bénévoles du P.C spéléo qui sont les plus assidus.
De la première minute à la dernière seconde d'un secours, ils se doivent d'assurer la permanence. Des heures assis, l'oreille vissée à la radio, la main crispée sur le crayon de couleurs ou sur les touches de l'ordinateur portable, attentifs au moindre mouvement des troupes, dans le froid et les courants d'air (pas aujourd'hui). Personnellement je ne pourrais pas. Je préfère de loin l'activité dans la froide douceur des grottes.

Enfin, les Pétrifoudroiyiens arrivent. Deuxième service, mais cette fois avec une partie des pompiers, ceux du G.R.I.M.P et des bénévoles de l'A.D.R.A.S.E.C et toujours le Pierrot infatigable (il récupère quand, lui ?).

Retour à la maison, il n'est pas loin d'une heure du matin quand je me glisse délicatement entre les draps.

Vout Vout


Participants : Manu, Pascal, JP

TPST : 5 heures

Gouffre des Frittes, deuxième !
On prend les mêmes et on recommence.
Le soleil est au rendez vous et adoucit les températures fraîches de cette fin novembre.
Après la tentative avortée du mois de mars, retour devant ce gouffre avec une corde de 80 mètres et la ferme résolution d'arrivée au fond du puits.
Avec la Fiat tout terrain de Pascal, nous arrivons par le chemin privé jusqu'à proxilité de la ferme. Le cheminement à travers champs et forêt est rapide.
Malgré une clôture remise à neuf, l'entrée terreuse du gouffre est toujours aussi peu accueillante.
Armé d'une corde de 80 mètres, Manu entame l'équipement qui se déroule sans encombre et sans la surprise d'éboulements angoissants.
Je descends en second. Après un puits étroit, on arrive sur le fractionnement en tête de puits, au-dessus d'un vaste puits en entonnoir de 35 mètres. Le nœud en Y est confortable et permet de se préparer pour la descente plein pot. Les parois du puits sont lisses, recouvertes très souvent d'une pellicule d'argile. En bas du puits, Manu attends au départ du méandre, à l'abri des risques de projection de pierre ou d'argile. Pascal nous rejoint et nous entamons la découverte du méandre.
Départ sur la droite au bout de quelques mètres pour partir explorer une galerie fossile ponctuée de quelques cheminées et de nombreuses chauves-souris (grands et petits rhinolophes). La dernière cheminée, très large et très arrosée, est également très haute car nos éclairages n'en décèlent pas le sommet. Manu s'engage dans un laminoir qui débouche sur un ressaut vertical de 6 mètres. Faute de cordes, nous n'allons pas plus loin.
Retour à l'intersection et départ dans la galerie principale. Méandre plutôt étroit où l'on se trouve soit à quatre pattes, soit en opposition sur des chailles terreuses et glissantes, au-dessus d'un maigre ruisselet. Après quelques dizaines de mètres pénibles, nous arrivons au confluent. La rivière est un peu plus importante, jusqu'à la trémie terminale où l'on explore plusieurs cheminées remontantes. Les remplissages de galets dans ces cheminées témoignent du travail de l'eau. Manu cherche la suite mais la rivière se faufile ensuite dans des conduits impénétrables sans courant d'air.
Au retour, petite visite vers la perte, accessible par une galerie de petite dimension et qui se termine rapidement par un laminoir noyé et un autre laminoir argileux. En passant vers le confluent, on remarque que les parois sont recouvertes d'argile fraîche jusqu'à plus de 2 mètres de hauteur. Cette partie du réseau est noyée lors des crues.
Retour en bas du P 35. Manu part en premier et nous attend dans le méandre de l'entrée. En bas du puits, je trouve un coléoptère Choleva cisteloides, troglophile classique des entrées des grottes.
Pascal déséquipe et l'on sort du gouffre au crépuscule vers 17H, satisfait par notre exploration complète du réseau principal des Frittes.

JP

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Participants : Daniel Colas, Jean-Noël Outhier (ASPP), Emmanuel Baud (SCL)

Opération lifting du shunt de l'attendrisseur direction le réseau pourri.
Départ vers 10h30 par une belle journée de fin d'automne. Une heure et quart plus tard nous voici à pied d'œuvre.
A l'aide "d'une massette et d'un burin" nous "retaillons" les 2 étroitures verticales. Après avoir siroté 2 pailles nous sommes satisfait du résultat. La première étroiture depuis le bas de la trémie est maintenant très confortable. La deuxième se passe mieux mais le travail a été plus délicat, le bloc que nous avons éclaté est stratégique dans le secteur (il sert de clé de voute et retient plusieurs grosses dalles ainsi que d'autres blocs colmatés avec du sable et de l'argile), c'est pourquoi nous ne l'avons pas trop titillé, nous avons même prévu un vérin pour sécuriser le secteur.
Voilà, voilà le travail est presque terminé, dorénavant les aventures vers le réseau pourri seront grandement facilitées. Sur une idée de Daniel, ce passage sera nommé "l'adoucisseur", prudence tout de même car nous sommes dans une trémie ! (rappelons que c'est Sylvain Michaud qui a découvert et ouvert le passage dans cette trémie).
En ressortant nous allons voir le terminus de la galerie des étoiles, quelques coups "de massette - burin" et nous ressortons 100 kg de blocs pour progresser de 4m. Le fond est bien bouché par une trémie avec un léger courant d'air.
Nous ressortons vers 17h15 avec un mot laissé par Sylvain Collin du CDS nous rappelant les règles d'accès à la BAC: bien refermer le cadenas derrière soit et remplir la fiche de visite (promis la prochaine fois nous ne ferons pas les "fainéants" et donnerons l'exemple).

Manu