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Le 06/12/08 - Gouffre du Patu de la Fosse (Arbois)

Participants : Emmanuel Baud, Jean-Pascal Grenier, Christian Vuillemin

Vu la météo défavorable pour la visite de nombreuses cavités nous nous rabattons sur le Patu pour une sortie photo.
C'est entre 2 averses de neige fondue que j'attaque l'équipement vers 14h30. Au palier de -25m impossible de retrouver le spit que nous avions utilisé la dernière fois, je fractionne donc sur un amarrage naturel et nous descendons en bas de la salle après avoir fractionné une nouvelle fois à -33m.
On repère l'emplacement idéal pour poser nos pieds d'appareils grâce à mon phare halogène. Nous prenons 2 séries de photos, Vout Vout avec son argentique et moi avec mon numérique. J'ai quelques soucis de surexposition, mon appareil ne permettant pas de faire tous les réglages que je veux, il faut donc ruser (vivement le bridge ou le reflex), il manque aussi une ou deux personnes pour déclencher les flashs en manuel car les cellules ne déclenchent pas toujours, là aussi il faut ruser.
JP joue les modèles et donne l'échelle dans ce somptueux décors. Les photos sont correctes sans plus, nous reviendrons c'est sur car le Patu mérite de très belles photos.
Nous ressortons tranquillement, surtout JP car son torse n'était pas idéalement réglé (torse improvisé par Vout Vout suite à un oubli).
C'est Vout Vout qui déséquipe, nous ressortons de nuit vers 19h sous un temps froid avec une petite averse.
En sortant du gouffre nous avons entendu un bruit de sanglier cavalant dans la forêt et ensuite un bruit d'arbre s'effondrant (le sanglier se serait-il pris l'arbre ?!) drôle d'ambiance avec l'obscurité, la forêt, le brouillard et la pluie ! En plus des Chauve-Souris nous frôlent à plusieurs reprises lors de la remontée.

Manu

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Le 13/12/08 - Grotte des Cavottes (Montrond-le-Château - 25)

Participants : Manu, Pascal, JP et " les parisiens "

Départ de Lavigny à 10H30 après avoir constitué les kits en fonction de la fiche d'équipement, pour pouvoir aller jusqu'au lac terminal.
Découverte de cette grande classique franc-comtoise pour Manu et moi. Pascal y a déjà traîné ses bottes quelques années en arrière.
Sous un beau soleil et après quelques détours par les petites routes enneigées autour de Montrond, nous arrivons sur le chemin d'accès vers la cavité.
O surprise, un spéléo se rend à pied vers l'entrée et nous déconseille de nous aventurer plus loin avec la voiture. Néanmoins, grâce à mes coéquipiers, la voiture arrive jusqu'au bout du chemin.
Nous prenons contact avec les spéléos présents par le biais de Pascal qui, avec son tact légendaire, engage la conversation : " bonjour, dites moi, est-ce que vos bottes sont aux normes EPI ? ".
Il est midi, nous nous installons au soleil pour pique niquer et pour discuter de notre choix tactique pendant que le groupe de spéléo présent se prépare. D'abord, ils sont 3 puis 4 puis finalement 6. Ils viennent du Val d'Oise et séjournent dans le gîte spéléo du village pour sillonner sur les cavités alentour.
Puisque nous sommes sur une sortie découverte, nous retenons la solution de partir ensemble et de visiter ensemble la cavité. Avantage : nous profiterons de leur équipement. Inconvénient : nous avancerons à leur rythme.
Leur groupe part vers midi sous terre et nous partons environ 15 minutes après eux dans l'entonnoir d'entrée.
Pascal part devant et nous le suivons confiant dans la mémoire qu'il aura de l'itinéraire. Après la visite de 2 ou 3 diverticules, nous nous engageons sur les bons " rails " et une longue galerie basse et étroite nous entraîne jusque dans l'immense salle des Chaos.
Dans les premières minutes, nous ressentons tous une sensation d'étouffement en raison du contraste entre les 0° C à l'extérieur et les 11-12°C à l'intérieur.
La salle du Chaos nous fascine par ses dimensions et, pour trouver la suite après quelques hésitations au milieu des blocs, nous sortons la petite topo de poche. La " diaclase Duret ", clé d'accès au réseau, est en effet très discrète et il faut progresser à l'égyptienne pour pouvoir la franchir. Nous arrivons au passage en vire appelé le " Faux Pas ". Nous immortalisons ce qui reste d'une broche en cet endroit et poursuivons notre progression jusqu'à la diaclase avant " le Ressaut ". Nous rejoignons les spéléos parisiens qui font leur pause casse croûte en attendant que 2 jeunes de leur club équipent " le Ressaut ". Nous faisons connaissance.
En bas du " Ressaut ", le réseau prend des proportions immenses. Nous visitons rapidement la Galerie Nord pendant que nos amis parisiens partent dans la Galerie Sud vers le premier P20.
La Galerie Sud nous offre le charme de l'alternance entre passages bas et galeries très confortables. De belles cannelures cisèlent la roche par endroit. Au bout de la galerie, quelques concrétions témoignent que l'on arrive sur une zone plus humide.
Le puits de 20 mètres est très beau et l'on arrive au pied de la " boîte aux lettres ", passage légendaire qui appartient au passé car un passage bas a été agrandi pour offrir un accès plus aisé pour la suite.
Entre les 2 puits de 20 mètres, ramping sur environ 20 mètres dans un boyau étroit. On se rétablit sur la corde pour déboucher après une petite vire dans le deuxième puits de 20 mètres, tout aussi élégant que le premier par la pureté de ses formes.
Je pose pied dans le réseau inférieur à - 75 mètres le dernier. Une galerie s'ouvre devant mes yeux. Je prends le temps de remettre de l'ordre sur mon baudrier avant de m'engager dans cette galerie où mes compagnons ont du s'engager. Après quelques dizaines de mètres de zigzags dans cette galerie boueuse et n'entendant aucun bruit devant moi, le doute s'installe. J'appelle… aucune réponse. Je poursuis un peu puis je me persuade que je n'ai pas bien observé le bas du puits et que je ne me suis pas engagé dans la bonne galerie. De retour en bas du puits, je tente l'escalade du court départ en face de moi mais sans pouvoir deviner si cela continue ou non.
Dans le doute, je repars tranquillement dans la galerie principale en prenant le temps de chercher sous les pierres le rare Tréchiné hôte de ces lieux, Trichaphaenops sollaudi.. Finalement, j'entends un bruit qui se rapproche et, quelques minutes plus tard, voici une équipe de retour. Tout le monde est rassuré. J'apprends que Pascal et 2 spéléos parisiens ont poursuivi l'exploration en s'engageant dans la galerie du Lac.
Nous remontons tranquillement en prenant le temps d'observer la cavité. En haut du ressaut, on se désaltère et on grignote en attendant au chaud dans la grotte le retour des 3 aventuriers.
Ne les voyant pas revenir, nous décidons de sortir et de rentrer vers le gîte spéléo. Pendant que l'un des spéléos parisiens reste dans une voiture en attente à la sortie de la grotte, on se requinque autour d'un thé en dissertant sur la grande topo devant nous. On réalise alors par la description et la longueur du parcours que nos 3 compagnons ne sont pas au bout de leur peine s'ils ont décidé d'aller jusqu'au bout de la galerie du Lac.
Finalement vers 20H, Pascal et l'un des spéléos parisiens apparaissent maculés de boue et les traits tirés. Ils nous annoncent que le véhicule à l'entrée de la grotte est embourbé. Nous réussissons à le sortir de l'ornière et nous acceptons avec plaisir l'invitation chaleureuse de nos hôtes autour d'une spaghetti party et de quelques Bordeaux gouleyants.
Notre équipe de pointe nous narre par le détail les contorsions qu'il leur aura fallu exécuter pour parcourir plusieurs centaines de mètres avant de faire demi tour sans avoir atteint le Lac.
Retour toujours par les charmantes petites routes enneigées du Doubs. Le clocher de Lavigny est en vue vers minuit.

La grotte des Cavottes nous a séduit par la variété de ses paysages souterrains et cette première approche nous permettra de gagner plus vite le réseau inférieur lors d'une prochaine sortie.

JP

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Le 15/12/08 - Grotte de la Douveraine (Les Bouchoux)

Participants : Michel Menin (GSJ) en guest star et Emmanuel Baud (SCL)

TPST : environ 4 heures 30

C'est avec Michel que je décide de retourner en hivernale à la Douveraine.
Michel ne connaissant pas la grotte, ça va être une sacré découverte pour lui. Grâce à ma " Twingo 4x4 " nous arrivons sur le parking de l'Enversy ,au départ du GR, vers 10h45. On se change sous la froidure environ -2 à -4°C, un ciel légèrement voilé mais sans vent. Un beau manteau neigeux recouvre le sol, environ 30 à 40cm, une neige légèrement transformée mais qui reste froide donc pas de risque de fonte malgré les températures légèrement positives prévues en journée (au pire il y aura du tassement).
Descente par le GR jusqu'au thalweg, la rivière Douveraine conserve sont débit habituel. La montée dans le Canyon est vivifiante avec le courant d'air froid descendant et les mains dans la neige pour l'escalade des ressauts verglacés. Je vous passe aussi l'équipement dans le puits étroit d'entrée et sous le courant d'air aspirant (heureusement pas trop fort).
Courant d'air ? Mais ça veut dire que CA PASSE !
En effet le siphon temporaire au bas du puits est désamorcé. Ça passe " à l'aise " avec 40 à 50 cm d'air. A quatre pattes sur 3 mètres environ cela s'avère tout de même très rafraichissant, avec une eau à environ 3°C (elle n'a pas encore eu le temps de geler).
Ma Texair, chaussons et gants néoprène m'ont relativement bien protégé, Michel n'ayant pas de combi étanche a franchi l'obstacle en néoprène.
On file rapidement dans la galerie du biotope, la trémie, la laisse d'eau aussi mouillante que le siphon d'entrée (mais l'eau est moins froide), la cheminée glaiseuse puis le collecteur fossile: la galerie Du grand Duc.
Michel apprécie les dimensions et les remplissages. Seul point négatif: l'obscurité, les parois étant recouverte de manganèse comme dans certaines galeries des foules. Avec la Scurion ça aurait été autre chose que nos 2 minables casques à leds classique (je possède tout de même la duo 14 leds avec les leds ultra bright de dernière génération). Bon j'arrête de blablater sur l'éclairage.
On continue jusqu'à la salle Margot avec en passant les cordes en place au niveau des nombreuses escalades dans les différentes cheminées, nous nous sommes aussi arrêtés au niveau du puits, regard sur la rivière souterraine via la galerie Zip Plouf.
La visite se termine par la galerie des Dunes et le siphon terminal. Un peu avant le siphon nous observons un espèce de champignon composé de multiples filaments entremêlés d'une vingtaine de cm chacun. Sur une pierre nous pouvons lire les inscriptions laissées par les observateurs du siècle dernier (j'exagère un peu !). Il s'agit d'un règlement de compte entre gens du célèbrisime Groupe Spéléologique du Doubs. Je cîte: " Pedé Gégé, GSD 01.02.02 " Mouloud a eu aussi droit à une insulte mais je ne me souviens plus laquelle.
Avant de repartir nous allons voir la cheminée non topographiée et que nous souhaitons escalader à l'avenir.
Nous ressortons tranquillement et retrouvons le jour vers 16H.

Note sur le siphon d'entrée :

A priori les dernières précipitations liquides remontent à 10 jours (le vendredi 5 décembre 2008) avec une limite pluie/neige vers 1000/1100m. Entre 900 et 1100m (altitude du bassin versant) il y a eu surtout un tassement et une fonte partielle du manteau neigeux préexistant qui est venu s'ajouter aux précipitations liquides tombées. On peut donc supposer que la galerie du Biotope s'est mise en charge à ce moment et que le siphon était assez haut ?
Ce qui veut dire que le siphon se désamorcerait assez rapidement ?

Je pencherais plutôt pour l'hypothèse que les pluies ou pluies et neige du fameux vendredi ont été en grosse partie absorbées par le manteau neigeux préexistant avec un fort tassement de celui ci à une altitude supérieure à 1000m (altitude du bassin versant). Il n'y a du avoir infiltration d'eau et fonte qu'en dessous de 900m.
C'est pourquoi l'hiver il ne faut pas se fier au débit du Tacon (alimenté par des bassins versants parfois plus bas que 1000m) pour estimer le niveau du siphon (ceci est aussi valable pour les Foules).
Si on retient cette hypothèse les précipitations sérieuses et liquides remontent à plus de 15 jours.

Hypothèses qui ne demandent qu'à être vérifiées ou contredites par des observations sur le terrain.

Manu


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