Participants : Vout Vout et Michel (GSJ)

Sortie : désobstruction

Une petite fenêtre météo de quelques heures semble favorable pour une courte incursion à la Borne aux Cassots avant la fonte annoncée du manteau neigeux recouvrant le plateau qui fermera le siphon.
C'est ainsi que Michel et moi décidons d'aller titiller un peu cette fameuse trémie colmatée du bout de la galerie sous le Crocodile. Travaux commencés et abandonnés aux cours des années 1978, 1979 par le G.S.J et depuis partiellement repris sans grand enthousiasme apparemment, par d'autres spéléos ; et pourtant…

Sur le parking, trois voitures de spéléos Suisse. La porte donnant accès aux profondeurs cassotiennes, grande ouverte telle un coffre de banque Helvète ayant subit les outrages de quelque cambrioleur. Il est 13h30mn.
Michel aujourd'hui, inaugure une superbe " scupio ". " Ça te change la grotte ! " comme dirait Manu. À côté, avec ma huit leds à fond, j'ai l'impression d'avancer à la bougie.
Nous retrouvons une partie des neufs aventuriers au pied du grand éboulis où Michel leur explique les subtilités du pourquoi et du comment de l'utilisation du cadenas et de la porte d'entrée.
Cheminant d'un pas de sénateur tout en partageant et élaborant de nouvelles théories de travail à propos de notre maitresse commune qu'est la Borne aux Cassots, nous arrivons à 15h30mn devant l'ouvrage. Je tente une ultime fois de retrouver cette pelle U.S et cette massette que nous avions laissé trente ans plus tôt, qui attendaient sagement la reprise des travaux, rangées sur une corniche et qui mystérieusement viennent de disparaitre il n'y a pas un mois.
Rapide petit remontant sous forme d'un thé bien chaud et Michel se met au travail à la barre à mine.
Pas évident de gratouiller sous cette trémie quelque peu colmatée d'accord, mais pas suffisamment pour former un dôme compact qui ferait voute sans s'écrouler. À chaque petit éboulement, je m'apprête à tirer par les pieds mon coéquipier au cas où.
Alors que nous discutons au cours d'une pose plus loin dans la galerie, l'effondrement se produit. Plusieurs mètres cubes viennent de débarouler de la trémie. Nous approchant prudemment, nous nous rendons vite compte que ce n'est pas avec notre barre à mine que nous viendrons à bout du chantier. De toute façon, là haut la neige fond et il est temps de ressortir avant la fermeture du siphon.
Au Relais des trois Bornes, petite collation et retour tranquille vers la sortie. Il est 16h30mn.
Nous constatons que la rivière n'a toujours pas réagit à l'apport d'eau supplémentaire. Nous quittons le cours d'eau très clair au Belvédère pour le retrouver aux Dunes plutôt chargé en argile. La crue a commencée et elle est allée plus vite que nous dans sa traversée du Réseau Inférieur. Au siphon, le niveau est déjà monté de dix bons centimètres. Nous espérons qu'il n'y a plus personne dans la grotte.
À la porte que cette fois nos voisins Suisse ont bien refermée mais avec le cadenas à l'envers, tu parles des contorsions pour activer la combinaison ; une sympathique surprise nous attend : Manu avec un thermo de thé bien chaud. Il est 17h45mn.
À quand la prochaine sortie pour enlever toute cette pierraille ?

Dorénavant, cette désobstruction dans la "Trémie des Soumardeurs" aura une rubrique à part entière sur notre site internet. Vous la découvrirez bientôt, accessible depuis la page d'accueil.

Participants : Nico Ecarnot, Manu Baud et Dom Guilletand (SCSC)

La veille, Dominique m'appelle affolé, en m'expliquant que dans sa lutte acharnée contre les escalades terminales au dessus de la cheminée du vent, au fond de la grotte des Foules, son légendaire entrain l'a systématiquement poussé à négliger la contemplation des zones plus modestes de l'entrée de cette cavité mythique.

Qu'a cela ne tienne, le SCL lui propose un renfort afin de mieux photographier la zone dite du petit puits, ainsi que la salle qui le précède.

Manu, Dom et moi sommes donc restés une petite poignée d'heures devant ce petit puits, résistants à l'envie de nous enfoncer plus avant, contraints par le devoir photographique, et contraints aussi par la voûte presque siphonnante, cause réelle de notre échec.

Les paragraphes ci-dessus sont bien sûr un mensonge éhonté, Dom et Manu avaient proposé de tenter de ressortir le matériel utilisé par Dom et Vince 4P lors de leur ré-équipement des verticales de la Varappe.

Or, le ruissellement de la face surplombant l'entrée est suffisant ce jour-là pour remplir le petit puits, laissant moins d'une hauteur de casque d'air.

La journée fut loin d'être gâchée car :
- nous fîmes de belles photos
- nous palabrâmes longuement, hésitant à sortir, la (pourtant si belle) neige sanclaudienne ayant refroidi le (pourtant si beau) cirque des Foules
- nous rencontrâmes François Jacquier auprès de qui nous quêtâmes asile au sein des saints locaux sanclaudiens, afin de renforcer encore plus (si c'est encore possible) l'amitié jurassienne interclubs.

Bref, entre spéléos, encore une belle journée, évidemment.

Prochainement dans une rubrique dédiée, accessible depuis la page d'accueil.