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Participants : JP, Manu, Vout Vout (SCL), Michel (GSJ)

Pendant que JP et Christian soumardent (voir rubrique dédiée, en ligne prochainement), Michel et moi décidons d'aller voir la trémie du fond de la galerie des Petites Mains. Après lecture de la topo et le " non merci " de Christian pour nous accompagner je savais à quoi m'attendre. La texair est vivement conseillée dans ce réseau, équipement que ne possède pas Michel. D'ailleurs Michel a hésité à m'accompagner à cause d'une inflammation au niveau des reins.
D'entrée nous sommes dans le bain si j'ose dire car la galerie débute immédiatement par du quatre pattes puis ramping. Au bout de quelques dizaines de mètres nous rampons dans un bain d'argile plus ou moins liquide du genre passage au pied de la trémie qui mène vers la salle Angoulème, mais en plus étroit et un peu plus long. Par la suite c'est surtout du quatre pattes alterné avec des positions debout dans un méandre étroit. Dans ce méandre coule un petit pipi dans lequel barbotent d'innombrables Caécosphaoméra de toutes tailles et quelques Niphargus. Nous observons parfois des Caéco " géants ": 10 x 4 mm et des niphargus de 20/30 mm de long !
Ce méandre est parfois recoupé par une faille importante avec bourrage et miroir de faille. Dans une portion un peu plus large une escalade aisée est équipée d'une corde. Michel qui a fait la première ne se souvient pas avoir fait cette escalade (il s'en mordra les doigts). Nous laissons de côté cette escalade pour le retour et nous filons vers notre objectif.
Après quelques passages bas dans le méandre nous débouchons sur une petite salle où cascade un actif plus important au niveau d'un ressaut de 1m50. A ce niveau le sol est parfois constitué de chailles ou rognons de silex sur toute la largeur de la galerie, des marmites se sont même formées sur ces chailles.
Nous poursuivons à droite au niveau d'un carrefour dans le méandre en laissant le plus gros du débit. Après avoir shunté un passage étroit dans l'eau le méandre s'abaisse de plus en plus et il faut ramper sur une dizaine de mètres avant de déboucher sous la trémie qui nous a quand même ménagé une petite salle où on peut se tenir debout. Après avoir grattouillé à droite à gauche, Michel s'enfile entre les blocs mais rien à faire tout est bouché et la trémie est bien instable. Ça ne sera pas simple de la déstabiliser sans boucher complètement le passage, mais les vides aperçus laissent présager une suite dans cette cheminée.
On ne traine pas au retour, Michel ajoute quelques compléments sur sa topo. Enfin nous arrivons au niveau de l'escalade équipée. Michel monte en premier, je grimpe à mon tour quand j'entends des " Oh là là, c'est pas possible, comment on a pu rater ça ". La première escalade d'une dizaine de mètres est assez facile mais il faut rester très prudent car les prises peuvent toujours céder. Une lucarne mène vers des galeries horizontales que nous ne visiterons pas aujourd'hui, un puits parallèle n'est pas descendu car non équipé. Au sommet de l'escalade nous débouchons sur un vaste palier puis une seconde cheminée de 4 à 6m de diamètre inclinée dont l'escalade me pose plus de problèmes (Michel est déjà 15 mètres plus haut au second palier). Certes je pense pouvoir forcer un peu pour continuer la grimpette mais j'ai peur pour la descente et je sais que je ne peux me mesurer à Michel dans ce genre d'exercice. En me retournant je vois une dizaine de mètres de vide sous mes pieds et je bloque " Ah non c'est pas le moment ". Michel me rejoint, vu que j'ai une ceinture je tripatouille un noeud italien (il faudra que je révise car ça a été long à venir). Ca y est un peu rassuré par la corde je désescalade tranquillement. Michel m'annonce qu'il y a encore une cheminée équipée au-dessus du deuxième palier, cette cheminée d'au moins 10m ne peut se faire sans matos vertical. Mais qui a remonté et équipé toutes ces escalades ? Et bien comme au nouveau réseau et à l'Automne à Pékin il s'agit du père Jeannot et de Sylvain Michaud entre autre. Jeannot n'a pas su me dire exactement combien de mètres ils avaient remonté en revanche la cheminée formée sur la grande faille se pince au sommet mais au niveau d'une lucarne une trémie peut laisser envisager une suite.
Jeannot m'a mis en garde sur l'état des mousquetons (non inox) en place depuis une bonne dizaine d'années.
A mon avis ces cheminées font entre 30 et 50m de haut. D'après les cotes de la topo du CDS nous devons nous trouver entre +100 et +120m donc au mieux encore 50m sous la surface.
A 16h20 nous rejoignions nos Soumardeurs que nous avions quitté à 12h50.

Manu


Prochainement dans une rubrique dédiée, accessible depuis la page d'accueil.


Participants : Sam Meyer (Lamoura, CAF Annemasse), Manu Baud (SCL), J-L Gabet et D. Guyétand (SCSC)

TPST : 8 h 45

Les Foules passent enfin, et depuis plusieurs jours. Faute de personnel, j'en suis réduit à simplement organiser une balade. L'idée me viens de joindre l'utile à l'agréable, en proposant une belle sortie qui consisterait à faire un bouclage par la Varappe fraîchement rééquipée, puis ensuite monter dans les cheminées du Vent, tout en ressortant l'ensemble des vieilles cordes non ressorties en janvier. Le rééquipement du dernier tronçon (jonction avec les cheminées) est aussi prévu.

Par prudence et sur les conseils de Mr Météo, notre rendez vous est fixé à 7 h. La montée se fait tranquillou à la fraîche, et c'est à 8 h 35 que nous pénétrons sous terre à trois (Sam, Manu et moi).
Le courant d'air est faible, la troupe avance lentement, souvent arrêtée par les nombreuses explications du guide bavard. Au pied de partie verticale de la Varrape, je fais un allé-retour à la salle à Manger afin de redescendre les cordes à ressortir plus tard. L'ascension se fait lentement et avec quelques parpinages inévitables. L'équipement est globalement satisfaisant, juste quelques légers frottements à surveiller, mais nous ne sommes pas là dans une classique ! Le boyau qui fait suite est toujours aussi pénible, mais bien moins qu'avec deux sacs plombés !

La redescente commence bien, puis le manque d'équipement et la fatigue des équipeurs noctambules de janvier se fait cruellement sentir. Deux points seraient à doubler, et deux petites déviations sur lunule à mettre. Une corde serait aussi à changer, histoire de faire plaisir à Bruno ! Mais le plus inquiétant, ou du moins le plus surprenant, c'est le défaut de la corde quasi neuve (Courant 10,5mm) que l'on rencontre juste vers son extrémité. Visiblement, il se passe quelque chose entre la gaine et l'âme, ce qui bloque le descendeur.

Notre trio, se regroupe en bas des verticales pour attaquer un casse-croûte bien mérité à l'abri du courant d'air. La suite, c'est une étroiture montante qui débouche en pleine paroi de la cheminée du Vent par une minuscule margelle. Sam en est réduit à attendre en plein courant d'air pendant que nous nous employons à refaire l'équipement.
Je fore donc deux trous au tamponnoir, puis j'inaugure les chevilles inox Raumer à expanser sans tamponnoir, super ! Comme cela, l'ensemble sera tout inox (cheville, vis et plaquette). Sam, plus canyoniste que spéléo, passera enfin l'étroiture, avec des difficultés plus psychologiques que physique, félicitations ! Nous nous accordons à dire que le Bébert, initialement prévu avec nous, n'aurais jamais pu franchir ce passage…

Nous avons beaucoup de retard, mais contre toute attente, l'équipe est motivée pour l'ascension des Cheminées. Je passe en tête, avec objectif le Ventilateur. Toujours motivés, nous décidons de poursuivre plus haut. Sam passe la vitesse supérieure et est décidé à monter les 70 m de la Bolino, super ! Manu, qui cale un peu nous attendra.
Au sommet de cette dernière, je propose de poursuivre voir la salle Sébastien et le début de la cheminée parallèle des Fonctionnaires. Sam me suis toujours, enchanté. C'est la 1ère fois que je monte ici sans sac et avec autant de lumière ! Mon objectif est de visualiser encore une fois le départ inexploré situé dans les concrétions à + 210 environ. C'est très beau, mais on ne voit pas grand chose. Il faudra bien le tenter un jour où l'autre pour s'assurer que…

Nous attaquons la descente alors que Manu arrive à notre rencontre. Vers le Pugiloire, nous embarquons les vieilles cordes , et Manu qui court devant disparaît. Une voix lointaine nous demande où est le passage. Nous répondons naturellement : " On arrive ! " . Puis nous le rattrapons. Au Bivouac, soudain des bruits se font entendre derrière nous ! Stupéfaction ! Comment est ce possible ? C'est notre J-Luc qui déboule en solo, il vient aussi de la Varappe, et c'est lui qui demandait son chemin car il ne trouvait pas l'étroiture de jonction ! Gag !
Après un bon palabre et une pause à la Fontaine, nous faisons un détour à la salle à Manger pour récupérer les cordes préparées auparavant. Puis direction la sortie par la galerie A, sauf pour Manu qui opte pour l'escargot. A la gerbe, on change un tronçon de corde plongeur avec un bout de vielle corde.
Sortie de la troupe à 17 h 20 sous un beau soleil.

Désolé pour les photos flous, mon APN est agonisant ... On voit entre autres le débouché de la Varappe prise depuis la corde qui monte dans les cheminées, avec Sam et Manu qui paufine le fractio plein vide. Egalement, gros plan sur Sam au sommet de la cheminée Catamaran.

Dom

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