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Participants : Manu, J.P, Vout Vout

Sortie : désobstruction

Quelques peu désœuvrés ce dimanche après midi, nous décidons d'une balade impromptue à la Borne aux Cassots dans le secteur du Grenier.

Les 13 et 21 Mai 2006 nous y avons commencé une désobstruction sans prétention dans ce qui semble être un départ situé dans le prolongement de la galerie d'accès et à la marge de la salle.
Pas sur que nous déboucherons sur quelque chose, alors pourquoi engager des recherches dans cette partie ? Eh bien si ce gratouillis pouvait nous apporter quelques renseignements sur la formation concernant ce vide bizarrement placé qu'est le Grenier ; ce serait déjà bien. Et puis, il faut bien l'avouer, il y a toujours ce mythe d'un réseau Ouest qui subsiste enfouie au plus profond de tout Cassotien.

La dernière fois que nous sommes venus ici, nous étions restés sur notre faim avec une grosse dalle qui nous barrait le passage. Nous allons voir si nous ferons mieux aujourd'hui.
La cascade est enfin redevenue vivante après son long sommeil d'étiage de cet été. C'est tranquille que nous arrivons sur le chantier. Aucun signe que d'autres spéléos s'y sont collés.
Aussitôt Manu attaque l'obstacle à la massette/burin. Mais qu'a t-il donc mangé ce midi ? En moins de temps qu'il faut pour le dire, il réduit en miette le pauvre caillou. Ne voulant pas être en reste, à mon tour j'empoigne le " brutal " encore tout chaud et fait voler en éclats un second bloc. J.P lui, tel un bulldozer évacue les déblais. À ce rythme là, on comprend que de l'amorce du boyau d'origine position : plat ventre ; l'on passe rapidement à la galerie semi debout.
Dans l'euphorie, l'ivresse des profondeurs nous guette. Il nous faut donc de tant à autre reprendre notre souffle. Devant nous le passage se dessine plus sérieusement avec quelques chailles d'érosions. Une ultime dalle verrouille ce qui semble être un départ de laminoir formé d'un sol de petits galets glaciaire et d'argile. Une ancienne perte ou une arrivée ? Deux coups ajustés de massette dégagent une vue plus plongeante et… C'est bien en effet un laminoir qui fuit devant nous dans un noir prometteur. Vaou ! Manu plus filiforme s'insinue d'avantage et confirme avec un petit plus : un léger courant d'air vient lui chatouiller les oreilles et un petit moins : un gros caillou plus loin dans le passage. J.P à son tour tends à bout de bras son numérique "jetable" "mais pas maintenant hein J.P !" pour ramener des photos exclusives de la future suite.

C'est un bilan très positif que nous ramenons ce jour puisque nous ne pensions pas obtenir un tel résultat tant en matière de désobstruction qu'en résultat de possibilité d'une suite. Il faut donc s'y recoller, mais comme le dit en substance si justement Manu : "Ici c'est sympa, pas de kilomètres à avaler avant le chantier donc des sorties qui peuvent se faire sur une courte journée".

Vout Vout

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Participants : Manu et JP

En ce jour férié, Manu accepte de m'accompagner pour une reconnaissance, le temps d'un après midi, du gouffre de la Route. Je souhaitais voir si, dans ce gouffre réputé être un dépotoir, une opération dépollution pouvait être réalisable.
Le gouffre peut sembler facile à trouver car il se situe immédiatement sur les abords d'une petite route forestière entre Passenans et le château de Frontenay.
Arrivés sur place, nous passons en revue les bancs rocheux le long de la route à l'endroit précis pointé par les coordonnées GPS, mais rien, bernique. Tiens, encore une erreur de mon GPS de compétition ?
Manu, grâce à son instinct de spéléologue, repère quelques branchages et blocs qui, après un rapide déblayage, laissent entrevoir au ras du sol un orifice de faible dimension. Manu passe la tête à l'intérieur et me confirme qu'il s'agit bien du trou que l'on recherche. On repart vers la voiture, stationnée quelques mètres plus bas, et l'on s'équipe afin de pouvoir descendre le petit puits indiqué sur la topo.
D'après les informations de Sylvain Collin, les détritus à nettoyer se trouveraient à l'entrée et au bas de ce puits.
Première vision en entrant en ramping dans la faible pente au départ de ce trou : quelques boîtes rouillées, bouteilles et divers déchets mais l'étroitesse des lieux et les volumes relativement peu conséquents de déchets ne permettront pas de mettre en œuvre une action départementale, fût elle symbolique.
Les premiers mètres se présentent sous la forme d'une diaclase avant d'arriver sur un éperon d'où Manu installe le départ de la tête de puits. L'équipement n'est pas très aisé et l'installation sur corde demande quelques acrobaties. Dans ce contexte, compte tenu du faible développement de la cavité, je laisse Manu descendre seul pour une reconnaissance en bas du puits.
Peu de déchets en bas du puits. La galerie se poursuit avec un couloir bas et, au bout de cette galerie, un autre puits de plus faible dimension que Manu ne descend pas.

On recouvre soigneusement l'entrée du trou afin que celui-ci demeure, pour les promeneurs du dimanche, aussi invisible que lors de notre arrivée.

JP

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Participants : Pascal Barrier, Paul et Nicolas Ecarnot

TPST : 2h

En cet après-midi d'automne, nous nous retrouvons sur cette D90 entre Doucier et Fontenu, surpris par la douce température qui nous fait abandonner moufles et bonnets. Pascal nous rejoint et nous guide par le sentier du bas (fortement encombré d'arbres abattus) jusqu'à l'immanquable gouffre, abondamment protégé de grilles.
Paul et moi nous sommes demandé si un accès par l'autre côté permettrait d'éviter le dénivelé de la marche d'approche. Quoi qu'il en soit, le temps d'approche depuis le bas n'excède pas 20 minutes, en étant large.

Je me propose d'équiper, afin de réviser un peu. Je fais au plus simple, car la configuration le permet : main-courante sur barrière, fractio sur l'arbre évident, et longue déviation depuis la barrière opposée, qui permet un plein pot direct jusqu'en bas.
Ne pas hésiter à raccourcir fortement la déviation.
Durant la descente, on trouve une multitude de spits, et tous ceux que j'ai vu sont objectivement mal placés, car ils engendrent tous des frottements ?!

De plus, le thème de la sortie est aussi de permettre à Paul de franchir sa première déviation, et de battre son record de verticale pure.
Une jeune salamandre en bonne forme nous accueille au pied de ce P37 lorsque Pascal nous rejoint.

La suite de la progression horizontale nous permet d'abandonner nos baudriers.
Une rapide visite du côté Est nous dévoile les deux murs de mondmilch taggués par d'innombrables visiteurs. Pascal estime que l'aspect révoltant de ce geste est à nuancer selon le datage. Effectivement, certaines cavités du Causse Noir font apparaître des inscriptions tri-centenaires qui ont désormais une grande valeur. Patientons, donc.

Afin d'atteindre le bout de l'exploration, il est nécessaire de vider un siphon de mondmilch avec un récipient à demeure. Ce jour-là, l'étiage le plus complet, ainsi que les rigoles creusées par nos prédécesseurs permettent de passer complètement à sec.
Personne ne s'en plaint.

Le retour puis la remontée s'effectue sans souci. La courte durée de l'explo donne des ailes à Pascal qui nous demande alors de déposer son véhicule à Doucier, qu'il rejoindra en courant à travers bois.

Nicolas


Participants : Paul et Nicolas Ecarnot

TPST : 3h

La visite de la Lésine de Fontenu de la veille nous a permit de valider notre bonne forme dans un contexte d'exploration verticale. Nous partons donc valider cet état de fait dans une petite cavité proche de Lons-le-Saunier, mais donc l'accès semble erratique.

Sur la route, au point du parking imaginé, après avoir pinaillé quelques minutes et décidé de l'endroit le moins pire pour démarrer la recherche de l'itinéraire, je constate que fourrer sans réfléchir les affaires spéléo de la veille dans le coffre de la voiture était une mauvaise idée. On se retrouve ainsi avec un baudrier pour deux.
Après une rapide réflexion sur mes capacités à m'en sortir avec un baudrier en sangles (chose faisable mais) et surtout sans matériel de descente (demi-cabestan ?) en encore moins de matériel de remontée (prussik ?), on décide d'arrêter les frais et on se résigne à changer d'objectif.

Puisque nous sommes juste à côté, on file à la Mare du Chêne pour voir si les roches et végétaux que nous avons ressorti l'hiver précédent étaient retombés. Il n'en est rien, mais le gros filet d'eau qui s'écoule n'incite pas à continuer la désob pour l'instant.

On cherche et on trouve également le trou dont parlait Jean-Noël et qui est censé rivaliser en potentiel avec la Mare du Chêne. Objectivement, ce trou s'effondre, ne souffle pas, n'est pas alimenté, n'est pas en fond de doline, et ne m'inspire pas vraiment comme une prochaine entrée de la traversée « BAC plateau - vallée », dite la « Traversée des Soumardeurs »... La Mare du Chêne a beau être étroite, elle me semble pour l'instant la meilleure source d'inspiration.

On continue ensuite notre périple dans la BAC elle-même, pour aller faire découvrir à Paul la salle du Grenier, et le début de désob SCLienne. On déloge un petit bloc et c'est tout.
Au retour, on visite pour notre première fois l'ensemble de la galerie du Métro, ainsi que la petite escalade (autrefois blanche) au fond à droite qui remonte sur 15m.

La cascade du Grenier coulait, mais le niveau aux passerelles était tout ce qu'il y a de plus habituel.

Nicolas


Participants : Emmanuel Baud et Jean-Pascal Grenier

Petite sortie dominicale pour aller revoir le gouffre du Vieux Mont et replanter quelques spits, en effet cette cavité est idéale pour le perfectionnement à la spéléo avec son beau P33 plein gaz.
Il y a un fractio en surplomb à doubler, il faudrait voir aussi si on peut planter des spits pour équiper en double.
Vers 14h nous arrivons sur les lieux, ne nous souvenant plus très bien de l'accès nous décidons de faire confiance au GPS de JP. Après 20 mn à tourner en rond (" c'est par là, plus que 80m, non c'est ici à 20m, on devrait être dessus ! "), je décide de me fier à mon flair et mes vagues souvenirs et je retrouve l'entrée à 100m du lieu indiqué par le GPS. Un GPS c'est bien pratique encore faut-il que les coordonnées de l'entrée soient exactes et mesurées au GPS (le pointage dont on dispose a été fait sur lecture de carte IGN donc pas assez précis).
Un spit est planté au perfo au niveau du fractio à -10m (ça pas été très facile en plein vide . . . de plus j'ai du retourner à la maison pour récupérer le tamponnoir que j'avais oublié !), celui-ci est maintenant doublé.
En revanche pour équiper en double ça ne va pas être simple, la paroi d'en face est plutôt poreuse à cause de nombreuses coulées stalagmitiques.
Je descends seul le premier puits puis remonte, JP descendra au fractio à -10m pour s'entrainer au déséquipement.
Nous ressortons de nuit vers 18h.

Manu

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Participants : Vincent Quatrepoint (SCSC), Emmanuel Baud (SCL)

La météo est défavorable pour aller faire un repérage au gouffre de Longirod (chutes de neige et pluie les jours précédents), Vincent me propose en guise de repli d'aller visiter la Baume de l'Espoir. Ce gouffre est en cours de désobstruction par le Spéléo Club du Mont d'Or et un électron libre nommé Jean-Noël Outhier, donc Vincent m'avise que le gouffre est très certainement équipé.

Le rendez vous est donné au carrefour de Cerniébaud vers 9h30, j'arrive 10 mn en retard (vous vous en foutez complètement je sais, mais c'est pour meubler le compte-rendu).
Nous prenons ensuite la départementale qui mène à Mouthe puis empruntons un chemin carrossable sur quelques centaines de mètres.
Au niveau du parking vers 1100m les précipitations tombent sous forme de pluie et neige mêlées avec un vent froid, donc nous ne trainons pas pour nous changer !
Après 10 mn de marche d'approche j'équipe le premier puits, Vincent me montre le tour de passe passe qui permet de transformer une sangle en deux.
Une dizaine de mètre plus bas comme promis l'équipement est en place, je raboute en faisant un gros boudin histoire d'occuper Vincent pendant que je descends.
Un fractio plus bas la corde a été remontée pour éviter l'eau ou les chutes de pierre, là aussi c'est un tas de boudin que je dénoue, en bas je reçois un petit caillou sur la main qui fait mal.
La descente se passe ensuite sans encombre dans une cavité très propre avec des puits de bonnes dimensions, le pendage vertical des strates est nettement visible. Il faut franchir un étroit boyau désobstrué à mi-parcours. Les puits s'enchainent avec des fractios décalés, sur l'un d'eux le Y assez large me pose quelques problèmes, je pense bien faire en me longeant une deuxième fois dans les 2 boucles du Y ce que me déconseille Vincent, " Bah bah bah, c'est pas à un singe bientôt quadra qu'on apprend à faire des grimaces ". Après 5 minutes à faire des grimaces pour me délonger je peux continuer la descente dans le P39 (finalement il n'avait pas tort le néo Moniteur Fédéral . . .).
En bas vers -125m un muret de bloc nous montre le travail de désobstruction effectué dans un boyau méandriforme.
Ce boyau se divise en deux, nous visitons celui de gauche ou filtre un léger courant d'air, après 20m c'est impénétrable (pour l'instant).
Avant de remonter nous nous restaurons, avec notamment un plat de nouilles chaudes qui réchauffe bien.
Le bruit d'un filet d'eau qui s'intensifie nous presse à remonter. A mi-parcours nous révisons les décrochements en utilisant la technique du balancier sur grande longe.
Nous remontons ensuite prestement car le filet d'eau commence à mouiller à certains endroits.
Dehors une neige lourde qui commence à tenir nous incite à ne pas trainer, nous sommes un peu mouillés.
Après avoir quitté les combis nous filons visiter une cavité horizontale que connait Vincent du côté du Chalet de la Bourre, il s'agit de la Baume des Antreys sur la commune de Mignovillard.
Nous remettons rapidement les combi et explorons cette sympathique cavité horizontale d'une centaine de mètres qui se termine par un laminoir concrétionné impénétrable.
Juste avant de nous quitter je montre un trou prometteur à Vincent qu'un forestier m'a indiqué, ce gouffre grillagé est connu, topographié par le spéléo club de Dijon en 1993 sous le nom de Baume Ronde A, ou Trou du Boucher avec un P17.

Nous nous séparons vers 16h30 pour prendre le chemin de la maison.

Manu