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Participants : Pascal et JP

Retour au gouffre du Vieux Mont pour une montée - descente le temps d'un après-midi.
Pascal équipe avec une option différente de celle de Manu. On file tout droit jusqu'en bas du puits de 33 mètres : au fractio, la corde passe tout près de la paroi mais sans la toucher si l'on reste bien dans l'axe de la descente. Entre fractio et risque de frottement, l'option idéale semble bien être une déviation de la corde à installer sur amarrage naturel quelques mètres après la tête de puits.
La deuxième partie en désescalade n'est pas si difficile, à condition de bien repérer les chailles pour l'opposition. Finalement, c'est un excellent exercice de révision des techniques d'opposition permettant de vaincre quelques appréhensions et surtout de savoir se positionner en descente puis en montée selon différents contextes plus ou moins étroits. Une main courante au départ est rassurante.
Cette deuxième partie entièrement calcifiée présente beaucoup de charme. L'escalade qui suit le point bas est relativement facile, toujours en opposition, avant d'arriver au terminus, à - 61 mètres.
Quelques gours dans cette partie ne laissent pas deviner la moindre faune aquatique. En revanche, sur les parois, Pascal découvre un Trichoniscoides mixtus. A noter également, la présence des opilions Nelima, jusqu'au point le plus bas du gouffre.
Avant la remontée sur corde, je pars prospecter dans les gours calcifiés sous la cheminée parallèle. La faune des carabidés forestiers prisonniers est nombreuse : quelques Steropus, Abax et Pterostichus vivants et les élytres identifiables de quelques Carabus et Cychrus ainsi qu'un charançon du genre Otiorrhynchus. Ce lieu ressemble à l'autel ou au sanctuaire où sont sacrifiés quelques égarés tombés malencontreusement de 33 mètres de hauteur.
Pascal monte le premier et me laisse le soin de déséquiper. Je suis avec attention son ascension accompagnée du vol de quelques chauves souris en haut du puits. Pascal me lance quelques recommandations que je n'entends pas malgré l'effet porte voix du puits, mais auxquelles j'acquiesce. Impatient d'avaler la remontée avec le pantin serré sur la botte droite, je m'élance et, quelques minutes plus tard, longé sur la main courante, je déséquipe le haut du puits. Nous regroupons les affaires dans la lumière faible de la fin d'après midi. Pascal, farceur, a du planquer mon kit rouge que je ne vois pas aux alentours. Eh bien non, le farceur improvisé, c'est moi ! Par une étourderie grossière, j'ai laissé le kit rouge dans un coin au fond du gouffre. Pascal me fait d'ailleurs remarquer qu'il m'expliquait depuis le haut qu'il remontait le kit jaune pour que je puisse n'avoir qu'un kit à remonter…
De bonne composition, Pascal rééquipe et, en une montée - descente expresse, ramène le kit rouge à la surface.
Une autre étourderie de ma part explique que ce compte rendu ne sera pas accompagné de photographies de cette sortie !

JP


Participants : Grégoire et Rémy Limagne (SCJ) ; Guillaume Pasteur. (G.R.S.P) ; Emmanuel Baud (Manu), Jean-Pascal Grenier (J.P), Christian Vuillemin (Vout²), Pascal Barrier, Nicolas Ecarnot (Nico) (SCL)

TPST : entre 3 et 5 heures selon l'acharnement

La faction jurassienne est passée récupérer la clef de la grotte chez Christian Locatelli (Lulu) à Oyonnax, et la section givordine a pris de l'avance sur place en allant repérer l'entrée du trou.
Depuis la route goudronnée, inutile de chercher à s'avancer en voiture, les 5 minutes à pieds ne fatigueront guerre un spéléo.
Après avoir guetté un sentier à main droite qui franchit une petite butte (merci les cairns), on arrive à l'entrée en contrebas.
Plusieurs minutes, voir déca-minutes sont nécessaires pour ouvrir ce sésame, l'astuce consistant à réaliser, une fois ouvert, que la clef du cadenas doit y pénétrer perpendiculairement donc inhabituellement...

Les 40 mètres de ramping (deux voies possibles, qui se rejoignent et s'équivalent) plutôt moins humides que prévu nous amènent dans les grandes galeries.

A droite, la fin du collecteur fossile qui bute entre éboulis et siphon.
A gauche, le début de l'aventure !

Comme souvent dans ces grottes réputées pour leur merveilleux concrétionnement, on commet l'erreur de trop tôt s'émerveiller.
Les premiers pas nous présentent des paysages de fistuleuses densément disposées qui nous laissent déjà sans voix.
Des stalagmites particulièrement blanches se laissent photographier.

JP se lance rapidement à la chasse aux habitants, et si les premiers gours se révèlent inoccupés, le chasseur ne tarde pas à débusquer plus loin les représentants de la faune locale.

Une progression facile (et sans matériel) nous plonge plus avant dans ce musée naturel. La présence d'un fin écoulement tombant tend à nettoyer les blocs au sol, ce qui confère malgré le passage des spéléos un aspect propre à cette cavité.

Un balisage fait d'un simple fil blanc permet également de guider les promeneurs sur la voie de la préservation.

De salle en salle, les fistuleuses se font plus nombreuses, et seule une laisse d'eau traitreusement disposée au milieu d'un ramping rafraîchit temporairement notre enthousiasme.

Après la pause gastronomique, Rémy et sa famille nous saluent et retournent affronter les frimas du Haut-Bugey.

Guillaume est affamé pour deux raisons :
- son énergie corporelle a été entamée par un ultime et semble-t-il futile ramping très humide
- son casse-dalle est détenu par JP et Pascal, ce dernier étant resté à l'arrière en chantonnant : "J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit..."
(Jean-Jacques Goldman, album "Entre gris clair et gris foncé", 1987, Sony International)
(http://www.dailymotion.com/video/x4c7ex_des-bouts-de-moi-jj-goldman_music)

La légendaire solidarité spéléote nous incite à lui consentir quelques miettes de nos agapes.

La suite de la journée sera consacrée à un mitraillage en règle de chaque paroi et de chaque concrétion, ardu effort car leur densité augmente à mesure qu'on s'approche du fond.

La dernière salle avant le siphon est à couper le souffle, et le Burlandier n'a pas à rougir devant les grottes Amélineau ou de Choranche.

Un retour sans difficulté et une fermeture de porte toujours autant peu triviale nous permet de rejoindre la voiture sous une fine neige.

Nico Ecarnot

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Participants : Alexandre Foulc (Spéléo Club Mont d'Or), Vincent Quatrepoint (SCSC), Emmanuel Baud (SCL)

Un gouffre qui me tient à cœur depuis que j'ai acheté l'inventaire du Jura Vaudois. Après avoir pris des renseignements auprès de la Présidente du Spéléo Club de la Vallée de Joux (qui m'indique que ce gouffre est entièrement équipé) et suite au repérage de Vincent la semaine dernière jusqu'à -200m, l'objectif est très simple, atteindre le collecteur à -468m.
Départ pour moi de Lavigny à 5h50, je rejoins ensuite Vincent à Morez à 7h puis nous retrouvons Alex au Brassus vers 7h40.
Ensuite direction Longirod via le col de Marchairuz.
Ce gouffre se situe à 1355m, il y a moyen de garer la voiture à 1348m et à moins d'un quart d'heure de l'entré, mais il faut que la route de montagne qui part de Longirod soit accessible (ce qui est rarement le cas l'hiver).
Ce jour nous avons de la chance car malgré les températures franchement hivernales, la couche de neige au sol n'excède pas 5cm et surtout il n'y a pas de plaques de vielle neige ce qui fait que ça accroche bien.
Le changement est très rapide vous vous en doutez et à 9h nous sommes devant l'entrée. Vincent équipe le premier puits et après une étroiture avec courant d'air aspirant nous descendons les premières verticales sur l'équipement en place.
De jolies petites salles dans la galerie des arches, des méandres encore confortables, de petites désescalades et des petits puits pour nous retrouver devant un méandre plus étroit: le méandre du Strip-Tease. Un P23 suivit de 2 puits avec pendules (P19 et P28) nous amènent à environ -160m devant le méandre du grondement. Là c'est bien étroit et il faut y aller " tranquillou ".
Ensuite des petits puits et le puits de l'Araignée (P21) pour nous retrouver à -197m devant le méandre du broyage. Petite pause pour boire un coup, Vincent laisse une topo plastifiée près d'un dépôt de matériel.
Le méandre du broyage est plus long, il ne faut pas hésiter à bien s'allonger, on se tracte comme on peu, parfois bien aidés par de petites cales en bois judicieusement déposées.
La suite c'est un P7 où je tergiverse au niveau d'un fractio car je suis trop bas pour me longer et je m'emmêle un peu les pinceaux comme ont dit. Et ça continue encore et encore, un enchainement de verticales bien fractionnées nous fait descendre de 100m, le dernier puits nous laisse voir une vertèbre collée à la roche.
Un magnifique P17 type canyon nous amène sur une série de ressauts avec des petites vasques. Ensuite on descend le plus gros puits, un joli P55 qui est bien fractionné. Un gros méandre type canyon nous conduit sur les deux dernières verticales de 16 et 21m, nous entendons le bruit de la rivière et on voit le collecteur (du moins quand Vincent nous éclaire avec le max de sa techtonique), Grandiose !
Je prends enfin pied sur le collecteur avec une grosse dalle inclinée où est déposé du matériel: cordes, carbure, palmes, ceinture de plomb etc . . .
Nous visitons les environs mais sommes rapidement arrêtés par l'eau qui risque de nous mouiller, nous n'empruntons pas la Tyrolienne qui permet de visiter le réseau amont.
Ce collecteur ressemble parfois à certaines portions de la rivière de la Borne aux Cassots, c'est donc déjà du gros collecteur.
Les terminus de la topo donnent soit sur des trémies soit sur des siphons. Le siphon des Larmes a été plongé par Pascal Donzé, 1 km de première a été effectué au delà !
Nous n'avons fait qu'une simple reconnaissance mais j'imagine que les explos, la topo, la plongée, le portage du matériel sont déjà des sorties très engagées et le bivouac en place est loin d'être superflu !
Bon on remonte ? Bof on est si bien là, mieux vaut ne pas penser à toutes ces verticales qui nous attendent agrémentées s'il vous plait par plusieurs sympathiques méandres.
Mon torse c'est vraiment de la daube, ça va encore pour les -50 ou -70 du premier plateau du secteur de Lons mais là faut absolument investir dans un MTDE.
Je ne m'étends pas sur la remontée qui fut longue pour moi et pourtant je n'avais pas de kit, pour Alex aussi qui en a chié dans les méandres, Vincent alias Rambo je n'en parle même pas, il est écœurant et il ne semble pas bien se rendre compte qu'il est sur une autre planète (ou alors il prend un malin plaisir à faire semblant de ne pas s'en rendre compte). Il a remonté les 200 derniers mètres et les méandres avec 2 kits et je crois qu'il est sorti 30 mn avant nous !
Il est important de ne pas s'énerver dans les méandres, surtout ne pas trop forcer car on y laisse une énergie considérable, Alex en a fait les frais.
Pour ma part j'étais assez à l'aise dans les méandres mais je manque cruellement d'entrainement dans les verticales (rapidité des manœuvres, efficacité à la remontée).
Mais bon c'est en se remettant en question qu'on progresse.
Sortie vers 17h pour les 2 derniers après 8h passées sous terre, avec une bonne connaissance de la cavité et une bonne condition physique il y a moyen de faire l'aller retour en 6 heures.

Dehors le froid et la neige ne nous incitent pas à trainer, tout le matériel est déjà gelé à notre arrivée à la voiture, on se change très rapidement.

Retour dans nos chaumières respectives, avec Vincent nous perdons 45mn au col de la Givrine à cause d'un accident.

Dodo bien mérité à 22h30.

Manu

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Participants : Pascal et JP

Les pluies continuelles de ces derniers jours n'encouragent guère la fréquentation de nos cavités préférées.
Pascal lance l'idée d'une sortie à la caborne à Fréquent mais le risque d'une douche glacée dans cette perte active nous incite à trouver un terrain exempt de mauvaise surprise en cas de pluie.
Au hasard du " Colin ", je pointe quelques gouffres dans un rayon d'action de 20 à 30 kilomètres autour d'Orgelet ou de Lons.
Notre choix se porte finalement sur le gouffre du Fyète (ou de la Fiète) qui semble être une verticale sympathique sur le papier.
Pascal prend quelques renseignements par téléphone auprès de Jean-Luc Lacroix et Dominique Guyétand.
Depuis Crenans, direction le hameau de Coulouvre, qui se situe sous les falaises du bois du Fyète. La grimpette s'annonce sportive entre le hameau à 700 mètres et le gouffre à 880 mètres.
Le GPS fonctionne parfaitement mais s'avère un peu superflu car le gouffre est fléché comme rarement avec un grand panneau indicateur sur le chemin, afin d'inciter les randonneurs à effectuer un détour.
Arrivé sur place, on constate que la commune a prévu un bel aménagement avec une passerelle surplombante pour contempler l'abîme ou bien les rares spéléos qui viendraient s'entraîner en ces lieux.
Face à la passerelle, une superbe paroi lisse et verticale. L'orifice possède de belles dimensions pour le Jura (6 mètres par 3) et présente un aspect alpin très agréable.
Pascal installe une corde sur la rambarde pour un repérage du meilleur point de départ. Il aperçoit en face un spit planqué sous un buis et permettant le départ dans le puits.
Cet équipement s'avérera suffisant pour pouvoir descendre jusqu'au fond du gouffre avec les 20 premiers mètres face à la paroi verticale ou en plein vide puis les 15 derniers mètres face à une paroi rocheuse inclinée qui nous emmène au fond du puits dont les dimensions s'élargissent.
Le fond du gouffre présente un sol jonché de blocs et de branchages. En bas de la pente d'éboulis, on rejoint une cheminée remontante sur quelques mètres. Où se trouve la suite ? Sans doute sous nos pieds mais la désob s'avère monstrueuse !
On ne peut s'empêcher de penser aux premiers explorateurs du groupe spéléologique de Lons qui, en 1897, durent atteindre le fond du puits et effectuer la remontée à l'aide d'une échelle de chanvre ou d'une corde à nœuds. Aujourd'hui, poignée, bloqueurs et pantin nous hissent en quelques minutes vers la sortie.
En conclusion : un bien joli gouffre avec de jolis parois bien propres, idéal pour une initiation en verticale avec de nombreux spectateurs (la passerelle peut accueillir aisément dix à quinze personnes).

JP

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