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Participants : Guillaume, Vout Vout, Pascal et JP

Départ en début d'après-midi pour explorer ce gouffre découvert en 2004 dans les bois de Saffloz et où les séances de désobstructions menées par l'ASSPF ont permis la découverte en 2006 d'un puits en éteignoir de 30 mètres.

Cette découverte, récente pour le Jura, nous amène à en profiter pour nous livrer à un petit entraînement sur corde et permettre à Guillaume de s'aguerrir dans la maîtrise des verticales.
Le temps maussade et changeant de ce dimanche après midi nous incite à nous changer en vitesse. Le GPS tarde à trouver les satellites sous ce ciel bas mais une fois pointé le trou à 600 mètres de la voiture, il nous guide avec une redoutable précision à 10 mètres de l'entrée.
Le gouffre s'ouvre dans une zone de lapiaz en forêt, à quelques mètres d'un autre sentier. Quelques rondins de sapins coiffent le sommet du premier puits situé au fond de l'une des crevasses du lapiaz.

Pascal, fraîchement promu au rang d'initiateur au sein du club, me convainc de mener l'équipement des 2 puits. Louable initiative qui me permettra très laborieusement de réviser les fondamentaux de l'équipement. Un " huit tressé " pour démarrer la main courante puis un double amarrage sur sangle avec nœud de Mickey sur les rondins, que Christian aura eu la sagesse de remplacer compte tenu de leur pourrissement avancé. Premier puits plein pot sans frottement (ouf, inutile de faire une conversion pour remonter poser une dévia ou un fractio). En bas du puits, départ du méandre élargi artificiellement et solidement étayé. Première appréhension en devinant sous mes pieds un grand vide et en percevant nettement par la résonance de ma voix et celle de Pascal le puits situé quelques mètres plus loin. Positionnements difficiles pour l'équipement mais, avec les encouragements, l'aide et la patience de Pascal, je parviens à poser la main courante dans le méandre et à m'installer sur la plateforme confortable d'où l'on peut équiper le départ dans le grand puits. Sensation d'appréhension du vide lors de l'équipement et difficile compromis entre le fait d'être toujours tendu sur corde et détendu dans sa tête pour ne pas se crisper et perdre confiance dans ses gestes. Un coup de phare avec mon éclairage me permet d'apercevoir le fond du gouffre. Impressionnant ! Pendant ce temps, Vout Vout et Guillaume s'impatientent, à l'étroit dans le méandre. Il est vrai, qu'en éternel débutant, je dépasse sensiblement le temps imparti pour un équipement, sommes toutes, sans difficultés particulières. Un dernier méli-mélo du descendeur, des longes et du bloqueur ventral, une aide secourable de Pascal pour tout remettre en ordre et me voici prêt à descendre dans le puits. Plein pot garanti à 100 % et sensation extraordinaire jusqu'à l'atterrissage 30 mètres plus bas. Le puits va en s'élargissant et ses dimensions suscitent le respect. Les parois sont tantôt lisses, tantôt ponctuées de chailles. On traverse un étage géologique bien visible.
En bas, sur le palier haut, on aperçoit une fossilisation remarquable en forme de pointes dont l'identification reste à déterminer. Pascal descend avec rapidité. Guillaume descend avec aisance. Christian prend tout son temps pour lire au mieux la formation du gouffre. En bas, ruissellement important entre le point bas et la vasque avant l'escalade. Dans un recoin, Christian remarque ce qui pourrait être des sédimentations lacustres en forme de mille feuilles (encore un mystère géologique à résoudre…). La désobstruction dans la boue liquide en bas du puits ne nous inspire guère et le franchissement de la vasque pour voir la cheminée n'attire pas plus de vocations. Je remonte en tête. Le puits suscite un concert de louange mais aussi, par sa superbe résonance un concert de ténors et barytons où se succèdent chants religieux, grands airs d'opéras et autres répertoires.

Pascal déséquipe. Retour à la surface vers 19H.

JP

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Participants : Manu, Pascal et JP

Temps frais et pluvieux pour une sortie dans un gouffre méconnu. Faute de topo, quelques informations transmises à Pascal par de chevronnés spéléos jurassiens nous permettent de trouver facilement l'entrée et d'avoir le matériel nécessaire pour équiper.
L'entrée, très étroite se situe au pied d'une barre rocheuse. Manu équipe et s'aperçoit rapidement que le goulot d'étranglement du départ ne permet pas d'installer son descendeur. Changement de tactique pour un équipement avec sangles sur amarrage naturel de manière à garder le maximum d'amplitude et de mouvement pour se glisser dans la fente de l'entrée. La suite est une faille déclive un peu plus large qui débouche directement sur un puits. Manu et Pascal purgent le passage car les pierres tombent directement dans le puits.
Le puits, avec un fractionnement et quelques déviations, arrivent directement à la profondeur de - 50 mètres, en gardant des dimensions confortables. Manu doit se confronter à quelques déviations à mettre en place et à un ruissellement permanent du fait du temps pluvieux à l'extérieur.
En bas du puits, l'eau coule abondamment et l'on se glisse rapidement sur le côté pour éviter cette petite cascade.
Au pied du puits, une vasque ou un siphon. Une cheminée ou un puits parallèle est situé au côté du puits d'accès. L'eau poursuit son chemin dans une belle galerie de dimension confortable, avec des banquettes d'argiles où l'on peut voir quelques cheminées de fées et sapins d'argile. Après environ 30 mètres de progression, une étroiture marque le terminus de la visite. Où part ce petit ruisseau ?
A noter, dans les plafonds du bas des puits, quelques grands et petits rhinolophes et des opilions sur les parois.
Manu remonte et je le suis puis Pascal déséquipe. Impossible d'éviter le rafraîchissant goutte à goutte à la remontée. Le bruit de l'eau ne nous permet pas de communiquer à la voix et une pierre que je laisse malencontreusement choir depuis la tête de puits manque de percuter Pascal 50 mètres plus bas. L'étroiture de l'entrée est le dernier obstacle mais avec plus ou moins de souplesse, chacun s'en sort à bon compte.
On sort tous bien trempé sous une pluie fine qui ne cesse de tomber et l'on se rentre au chaud rapidement dans les voitures.
Et une sortie mémorable de plus, une…
A revoir par temps plus sec car le puits est très beau et offre un contexte propice à l'entraînement.

JP

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