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Participants : Manu, Christian, JP et Irénée

Sortie perfectionnement et appréhension des verticales pour Irénée et sortie redécouverte de cette belle classique du Jura pour nous trois. Sortie qui se transforme pour moi en entraînement à l'équipement, de A à Z, sous le double contrôle de Manu et Christian.
Première difficulté à affronter : le nouveau grillage autour du gouffre qui ne rend plus accessible l'arbre qui permettait de mettre en place une main courante. Voulant faire fi de la main courante, je suis rappelé à l'ordre par Manu et Christian et prié de faire le tour du grillage pour poser la main courante, indispensable pour la sécurité. Après une aide secourable pour mettre en place les sangles et nœuds appropriés, j'équipe l'arbre fétiche en bordure du gouffre en double afin de pouvoir me glisser avec souplesse le long de la paroi presque verticale. La descente est précautionneuse compte tenu des parois très humides et très glissantes et de ma volonté de ne pas rater le prochain point d'amarrage qui permettra d'éviter tout frottement.
Environ 15 mètres plus bas, sur la paroi opposée, quelques spits permettent de repartir en plein vide dans le gouffre. L'équipement demande un bon positionnement pour une légère torsion afin de poser au mieux le fractionnement. Je tresse sans stress un sympathique nœud de Mickey et je laisse filer très lentement la corde en surveillant les éventuels frottements sur la partie supérieure. Quelques dizaines de mètres plus bas, les pieds déjà engagés dans le vide de la grande salle du fond, je vois qu'il ne sera pas possible, même si cela est tentant, de continuer jusqu'au cône d'éboulis sans frottement. Légère conversion pour me repositionner à bon hauteur de l'équipement, et je peux filer tranquillement jusqu'au point d'arrivée à - 38 mètres.
Pendant ce temps, Manu et Christian, très patients, équipent en double afin d'accompagner Irénée dans sa progression.
Petite promenade découverte. Impossible de ne pas avoir une pensée pour Alfred Meyer, découvreur du gouffre dans les années 50 et récemment disparu, en admirant les concrétions majestueuses et abondantes qui décorent cette cavité et dont les dessins illustrent le dernier CDS Info. Au pied la galerie du Mât, le projecteur de ma lampe permet de deviner le cheminement pour l'escalade et d'apercevoir les spits et mousquetons encore en place. Ce sera l'objet d'une prochaine visite.
L'entomologiste est très occupé à recueillir, sur le cône d'éboulis les multiples carabiques, staphylins, silphes, byrrhes et charançons, hôtes habituels des litières de forêt, coléoptères trogloxènes irrémédiablement happés par le gouffre et attirés en journée par la lointaine lumière du jour.
Les flashes crépitent, du Propylée à la Villa d'Este, puis chacun remonte à son rythme. Je ferme la marche et découvre au passage que le déséquipement sur paroi opposée peut réserver quelques surprises…

JP