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Objectif de ce week-end :
collecte et détermination de la faune cavernicole du plus grand réseau de Bourgogne, qui a fait l'objet de très peu de recherches en biospéléologie.

Bébert s'étant désisté en dernière minute, je pars seul jusqu'à Francheville, le vendredi soir. Plus de 2 heures de route avant d'arriver sur les hauteurs désertiques des contreforts du plateau de Langres et de rejoindre le petit village de Francheville, perdu au milieu des forêts. Une seule lumière dans ce village, celle du gîte restaurant de Francheville où les spéléos déjà présents sont réunis autour d'une bière et discute de spéléo bourguignonne.
Nous sommes onze spéléos présents pour ce stage de 5 départements différents : Côte d'Or, Yonne, Rhône, Aube et Jura.
Vendredi soir : présentation par Bruno Bouchard des travaux en biospéologie en Bourgogne et présentation par Marcel Meyssonnier de quelques généralités sur la biospéologie.
Samedi matin : départ en voiture vers l'entrée du gouffre de la Combe aux Prêtres, accès principal pour le réseau. L'accès se trouve dans une petite carrière près de la route à la sortie du village. On descend d'abord un puits dans une grande diaclase avant de parvenir par quelques barreaux métalliques bienvenus sur la tête de puits qui permet 25 mètres plus bas de trouver un cône d'éboulis au dessus de la rivière.
Equipement sur broche rapidement mis en place par les habitués du réseau.
Premières prospections en bas du puits : on recueille une chauve souris momifiée ainsi que quelques myriapodes et cloportes troglophiles sous les appâts mis en place.
Bruno a déposé plusieurs pièges attractifs dans différents lieux du réseau, environ 1 mois auparavant, afin de se donner un maximum de chance de recueillir quelques animaux cavernicoles intéressants.
On se retrouve rapidement dans la rivière où Marcel met en place 2 filets au fil de l'eau qui seront relevés quelques heures plus tard lors de notre retour vers la sortie.
L'un des pièges (du saucisson au fond d'une bouteille), calé au fond de la rivière dans un endroit où le courant est assez fort, est relevé et stocké dans un bidon étanche pour analyse en surface au labo.
On passe à plat ventre par la chatière humide et longue de quelques mètres qui commande l'accès à la suite du réseau et l'on se dirige vers le réseau Nord, peu fréquenté mais très concrétionné avec de nombreux gours. Un piège dans un gour et des observations à vue permettent d'apercevoir quelques Niphargus de petite taille et de grande taille.
Retour vers le réseau principal où l'on s'arrête dans un grand bassin argileux pour permettre à Marcel de brasser longuement les sédiments au fond du gour avec un filet dont les mailles ne mesurent que quelques microns et ne laissent ainsi s'échapper aucune bestiole même les plus microscopiques (copépodes, oligochètes ou mollusques troglobies). Les sédiments onctueux qui sont recueillis et religieusement enfermés dans une boîte hermétique semblent plutôt prometteurs.
Le cheminement est très varié et toujours debout. On passe par la galerie des merveilles, avec de nombreuses fistuleuses et de belles concrétions. On arrive ensuite sur la galerie des gours, galerie splendide et très haute, point d'orgue du réseau. On casse la croûte avant le passage d'une vire qui nous permettra de retrouver la rivière principale. Au bas d'une corde à nœuds, on se retrouve immergé pendant quelques instants mais la beauté de la galerie permet d'oublier ce petit désagrément. On arrive vers le passage le plus délicat où il faut traverser un bassin profond qui occupe toute la largeur de la galerie. Fort opportunément, les dijonnais ont installé un pont de singe qui permet de marcher sur l'eau en ne mouillant (en principe) que les bottes. On parvient alors dans la salle du chaos, spectacle digne de la Borne aux Cassots avec un grand éboulis : récolte du dernier piège mis en place (quelques mouches, larves et collemboles ont été attirés par l'odeur du saucisson). La présence de diptères s'explique certainement par la proximité de l'entrée du gouffre de la Rochotte, autre point d'accès au réseau.
On termine la ballade en descendant le chaos rocheux pour retrouver la rivière au niveau d'une belle cascade.
Au retour, les filets dérivants sont retirés avec manifestement peu de vie apparente au fond des mailles !
Remontée vers la lumière aux alentours de 16 heures et, aussitôt au labo, Marcel fixe dans l'alcool un certain nombre de prélèvements afin de pouvoir les conserver et en apprécier le résultat après le repas du soir.
Après quelques explications méthodologiques, chacun se munit d'une loupe binoculaire, de ses fioles, pinces, coupelles, pinceaux et piluliers pour mettre dans l'alcool les biotes terrestres et aquatiques trouvés dans le réseau.
L'un d'entre nous, à l'aide de l'ouvrage de Benoît et Christian Dodelin relatif aux ossements de chauve-souris, reconstitue méthodiquement le squelette minuscule de la chauve souris momifiée afin de pouvoir parvenir à une détermination de l'espèce.
Sous les loupes, les petits monstres étonnent par leurs formes : les collemboles et leur furca, les Niphargus et leurs 7 paires de pattes, les diplopodes et leurs pattes innombrables, les larves qui ressemblent à des vers et les mouches et moustiques qui révèlent un autre visage sous fort grossissement.
Le repas du soir avec un bon sanglier en sauce, un vin du pays et de bons fromages locaux se prolonge autour de discussions spéléos.
Sous les loupes, les petits monstres étonnent par leurs formes : les collemboles et leur furca, les Niphargus et leurs 7 paires de pattes, les diplopodes et leurs pattes innombrables, les larves qui ressemblent à des vers et les mouches et moustiques qui révèlent un autre visage sous fort grossissement.
Repos dans le dortoir du gîte avant de reprendre le travail sous les loupes le lendemain. On s'attaque au tri des sédiments prélevés dans les gours et laisses d'eau argileuses. Bruno saisit l'ensemble des données qui lui parviennent en fonction de la numérotation réalisée et des correspondances avec les différents lieux de piégeages ou de prélèvements in situ. Le squelette de chauve-souris enfin reconstitué permet de parvenir au genre (Myotis) sans pouvoir être certain de l'espèce.
On arrête le travail vers midi pour prendre un bon repas, faire un premier rapide bilan. L'heure est désormais au rangement et au départ en se donnant rendez-vous pour une prochaine prospection, en Bourgogne, en Franche-Comté ou en Rhône Alpes.

JP

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Participants :
Manu, Guillaume Le Guen, Vout² (S.C.L)
Anthony Goyet (G.R.S.P)

Galerie Zopode ; définition inspirée du petit Manu illustré : " secteur endokarstique de galeries à développement sommitale ". Et en langage basique : " une p….. de galerie supérieure située au trou du c.. du monde ".

Il est vrai que cette galerie et son complexe de cheminées situé à plus de 3km de l'entrée et surtout démarrant au milieu du sympathique réseau des Petites Mains, ne semblent pas vraiment attirer les foules, " on se demande pourquoi ! ".
Seulement voilà, en bout de la galerie de Sous le Crocodile, au lieu dit : Les Soumardeurs, une bande de fondus se sont mis en tête de déplacer une trémie et que, depuis bientôt 2 ans, les " croquettes " n'arrêtent plus de tomber. À la recherche d'une solution plus rapide, nous nous sommes rendu compte en se penchant sur la topo, que cette galerie Zopode découverte en 1985 par Jean-No et sa bande, semble se diriger vers notre désobstruction. Il est vrai que l'intervalle entre les deux points et de plus de 100 mètres, mais sait-on jamais. Ne sachant pas vraiment comment se terminent les extrémités de cette galerie, surtout le développement aval susceptible de nous intéresser, nous décidons de nous rendre compte de visu. Manu, qui est déjà venu dans le secteur cheminées, souhaite les remonter et remplacer les anciennes cordes datant de plus de vingt ans. Peut-être aussi glaner un peu de première ; mais bon, " après Jean-Noël, il ne faut pas trop rêver ".

Balade sans histoire au cours de laquelle nous nous extasions ou pestons, c'est selon, sur " les pièges endokarstiques à sédiments détritiques fins " - voir courrier de la semaine - jusqu'aux Soumardeurs où nous cassons la croûte. Ensuite nous condensons le matériel dans deux kits et c'est parti.
Bizarre comme les souvenirs 32 ans après sont un peu estompés. C'était si long ce passage à plat ventre dans l'argile liquide ? Et puis ce méandre, il était aussi rugueux et étroit ? Mais je n'ai pas à me plaindre ; Guillaume en coéquipier généreux et sympa, s'est chargé de notre kit commun. Voilà un petit jeune qui prend soin des " vieux " ! Je ne suis encombré que de la pelle U.S. Par contre, je me souviens bien de cette cheminée que nous n'avions pas remontée et qui donne sur ce système. L'habituel : " on reviendra plus tard ", des sorties un peu pénibles ne s'étant pas concrétisé.

Une corde en fixe nous aide pour l'escalade sur des prises incertaines et au franchissement en opposition d'un puits que nous recoupons. Nous arrivons ainsi, au pied d'une superbe cheminée actuellement légèrement alimentée, mais qui doit avoir ces instants de gloire, comme l'attestent les parois nettement décapées par la force d'un Karcher naturel. Pendant que Manu et Guillaume équipent une vire à 1/3 de hauteur, menant vers une ouverture ; peut-être de la première ? Avec Anthony nous partons visiter un diverticule adjacent. Il s'avère en fait que c'est une décompression de broyage entre deux failles. Une autre cheminée semble également ne pas avoir été remontée. Guillaume est aux prises avec un passage délicat. Efficacement secondé par Manu, ils vont ainsi redécouvrir une galerie d'une soixantaine de mètres terminée par remplissage argileux sec. Un obstacle qui ne semble pas insurmontable. Nous laissons le binôme et nous nous insérons dans une lucarne au dessus du puits d'accès pour déboucher dans cette fameuse galerie Zopodes.

Agréable surprise, cela semble bien être une véritable galerie. Nous nous dirigeons vers la partie Nord qui logiquement doit-être l'amont. Difficile de trouver des signes évident de cette direction sur les parois ou en plafond.
Nous décelons néanmoins quelques indices semblant nous confirmer dans notre première impression - notamment quelques becquets de roches orientés - mais rien de certain. Nous remarquons que cette galerie a subi un ennoyage complet avec retrait lent des eaux, comme le révèlent les sapins d'argile que nous observons à tous les niveaux. Ces témoins sont quasiment tous calcifiés en surface. Un soutirage de l'argile par le dessous de cette carapace nous laisse apercevoir en plusieurs endroits des coques vides. Nous observons aussi du galet glacière, ce qui est banal dans cette cavité. Un peu partout également, quelques concrétionement basiques. Devant nous, très peu de traces, évidemment. Nous réalisons sans doute de la troisième ; voir de la quatrième, pas plus. Bizarrement, cette branche Nord bute nette sur une paroi. Aucune amorce de galerie sous le remplissage. Par contre, nous observons quelques anciennes arrivées en plafond. Alimentations supérieures qui auraient formées ce couloir ? Nous partons ensuite explorer le secteur opposée que nous espérons plus prometteur.
Cette partie beaucoup plus courte, se termine progressivement par un remplissage argileux occupant toute la largeur de la galerie sans pour autant la colmater entièrement. Rampant, nous arrivons au même niveau que nos prédécesseurs. Devant nous, l'inconnu inaccessible, seule une petite dizaine de centimètres sépare le plancher du plafond nettement décapé. Pour poursuivre, une seule solution, abaisser le sol argileux. Un superbe défi en perspective, mais là non plus, pas impossible.
Quelques instants plus tard, nous accompagnons en ce lieu, nos coéquipiers revenus de leur aventure verticale. Laissant mes compagnons à leur visite, j'observe plus attentivement la nature varié du dépôt au sol : argile, concrétionement, glacière, roche. En plusieurs points de la galerie, le plancher à été nettoyé par quelques arrivées d'eau créant ainsi des pertes et laissant ainsi la roche à nue. Ceci laisse voir une fissure de formation, relativement large. Étant proche de la galerie des Petites Mains, c'est sans doute la même. Nous sommes donc dans un profil classique dit : en trou de serrure, avec afflux multiples. Il semble en effet qu'une part importante d'eau devait venir par la lucarne d'accès.

Retour aux Soumardeurs où nous constatons notre uniformité en matière de coloration textile. Rapide collation histoire de mieux franchir ces fameux pièges machin- chose, et retour à l'extérieur en 1h40.

En marge de ce compte rendu, quelques idées :
- Vu la complexité du secteur Il serait intéressant, d'en établir une coupe.
- La galerie visitée par Guillaume et Manu est à topographier - hé oui, c'est comme d'habitude - mais c'est toujours 60m environ de plus.
- Au fond de la branche Nord, Manu propose une autre hypothèse sur la terminaison de cette partie. D'après lui ce n'est pas le fond mais un bord de la galerie. Celle-ci obliquant sans doute plus avant. Le départ nous ayant échappé, pour l'instant.
- Notre ami à également réaliser quelques intéressantes mesures d'altitude à l'altimètre par rapport à l'entrée de la cavité et en tenant compte des variations de la pression extérieure.
" Siphon temporaire dit : du forage : -12m
Début rivière du collecteur : 0m
Carrefour réseau Pourri/Alain: +35m
Relais des 3 Bornes: +50m (confirmé au même endroit par d'autres mesures sur instrument distinct et en différentes périodes).
Soumardeurs: +62m
Sommet cheminées Zopode: +124m
Tout ceci à + ou - 5m, à comparer avec les cotes disponibles sur la topo ".
Ceci n'empêchant nullement d'effectuer d'autres relevés et croiser les données.

Ne passons pas sous silence les possibilités de premières à réaliser là bas.

Vout²



Participants :
Jean-Pascal GRENIER, Emmanuel BAUD, Pascal GARNIER, Guillaume LE GUEN.

Je ne connais pas encore Pascal que nous devons retrouver à Orgelet, et sur cette première partie de route, Jean-Pascal et Manu me briffe: « Attention, personnage étrange ». Depuis son expérience hors du temps il lui pousse des ailes de Chauve-souris pour aller faire le singe sous les ponts, et pire que tout, il ne peut faire une phrase sans rajouter une connerie.
Moi, petit Korrigan de Brocéliande qui suis venu dans le Jura pour voir la Vouivre, j'ai très hâte de rencontrer ce Pascal. En effet, j'ai déjà vu un boxeur avec un nez de rhinolophe, mais jamais de spéléo avec des ailes de pipistrelle. Hélas, il n'en était rien! En revanche, pour ce qui est de dire conneries sur conneries, on ne m'avait pas menti.
Durant le trajet, nous nous sommes avisé avoir passé notre initiateur au même moment, en février dernier exactement, et cependant qu'il s'esquintait la santé dans les grands puits frigorifiques du Vaucluse, je m'amusais, selon ses dires, dans les cavités climatisés du Gard. Bien sûr! Je ne fait pas de la spéléo n'importe comment, un minimum de confort s'impose. Même que tous les gouffres étaient équipés d'un funiculaire.

Caborne de Menouille donc. Programme: La boucle réseaux inférieur/supérieur.
Il y a peu d'eau mais beaucoup de vase d'où émane une odeur peu ragoutante. Nous nous séparons plus loin, Manu et Pascal partent pour le réseau inf. et je suis Jean-Pascal dans le réseau sup. Nous rejoignons rapidement la « salle à manger », carrefour où s'ouvrent quatre autres galeries. Nous prenons à l'évident, à droite toute en grimpant une coulée de calcite à l'aide de marches métalliques fixent. S'ensuit un méandre de dimension modeste après lequel nous retrouvons la rivière peu avant le P60 qui en fait 40 (?-voir topo). Le secteur est broché. J'équipe la vire et le puits en double. Wahou! On se croirait en Papouasie Nouvelle-Guinée tellement c'est grand!
En bas, une vire assez longue au ras de l'eau nous attend, et une superbe cascade nous asperge de fraicheur. J'entame l'équipement et cela me prend pas moins de dix minutes, le temps qu'il faut à Jean-Pascal pour être trempé jusqu'aux os.
Dès que j'ai rejoins Manu, il m'avise d'un intéressant conseil: « D'habitude, celui qui équipe va jusqu'au bout de la vire, et là seulement l'autre peut descendre le puits ». Gast de diez! Le bougre! Que ne me l'a-t-il pas dit plus tôt! Jean-pascal, tout juste bon à essorer nous rejoint. Il nous faut attendre que Pascal soit arrivé en haut du puits, et que Manu ait déséquipé une partie de la vire afin de récupérer la corde avec laquelle nous rejoindrons la rivière. Chose faite, nous poursuivons. JP se réchauffe d'être en mouvement, et déséquipe dans la foulée le P12 après une escalade glissante sur les restes d'un échafaudage en bois.
Nous nous retrouvons tous dans la « salle à manger » où comme amuse gueule, nous nous offrons un petit tour dans la galerie Ouest.
Très belle galerie d'ailleurs, dont quelques passages un peu aérien mériteraient d'être équipés si l'on y amène des débutants. Au bout, une jolie cascade nous fait rebrousser chemin.

C'est une course agréable et peu sportive que d'effectuer cette traversée qui demande néanmoins une certaine aisance sur corde. Le réseau inférieur en revanche peut être visité en initiation, le P12 et la main courante jusqu'à la lucarne de la cascade justifiant un bon entrainement sur agrès.

Guillaume



Participants :
Caroline, William, Manu, Jean-Pascal, Éric, Pascal, Guillaume.

Après maints débats par mail, nous décidons malgré la neige tombante, de faire un peu de route pour découvrir une cavité d'initiation que Pascal est seul à connaître. Nous roulons tranquillement, avec pour seul incident sur le trajet, une perte de contrôle du véhicule de Manu dans un rond point. Aucuns dégâts. Sur place, quelques coups de pelles s'avèrent nécessaire pour garer les véhicules correctement.
Une bataille de boules de neige, puis on commence à s'équiper. Le réglage du matériel d'initiation prend du temps, mais nous voilà sous terre où la température est plus avenante. Le porche d'entrée est grand et rapidement il faut escalader un ressaut de cinq mètres. Pascal qui est parti devant avec Manu pour équiper, n'a pas jugé nécessaire d'y placer une corde. Je fais la remarque à voix haute tout en sortant un violon de mon kit pour pisser dedans. J'aide donc Caroline à passer l'obstacle, la parant à la moindre chute, cherchant à caler mes pieds là où ça glisse le moins.
En haut il fait bon, ça me surprend. On se croirait en Ardèche. Manu finit d'équiper la première vire suivie d'un puits de 3 mètres, et on entâmes la descente. Éric est descendu en moulinette, et je contre assure Caroline.
Plus loin, une nouvelle vire suivie d'un P6. Éric descend avec papa et Caroline toujours en moulinette. Le passage est glissant, ce qui ajoute un peu d'adrénaline. En bas s'impose une magnifique colonne digne de celles que l'on rencontre dans les temples Égyptien.
Nous montons de nouveau, puis derrière un passage étroit une autre pièce nous accueille. De celle-ci part un ramping semi aquatique vers les pièces qui terminent la cavité. Nous n'irons évidement pas plus loin.
Au niveau du passage étroit pend une corde en fixe que Manu a testé et approuvé. J'y monte à mon tour, Caroline me rejoint, et ces huit mètres d'ascension semblent éprouvants. Elle y prend son temps et canalise ses forces. William a suivi le mouvement, et en haut, je les guide dans la manip de conversion bloqueur-descendeur.
Chemin du retour, le P6 use à nouveau les forces de Caroline qui monte lentement. Manu la réceptionne, puis je déséquipe derrière moi.
Il reste le P3 à remonter, et arrivée en haut Caroline n'arrive pas à se placer sur la vire, et nous devrons nous mettre à deux, moi la tirant et Manu poussant, pour l'aider à franchir l'obstacle.
Avant de sortir, j'équipe le ressaut de cinq mètres pour Caroline qui veut bien attendre que j'ai placé la corde. William lui suit les autres qui sont déjà dehors, et glisse du dernier bloc. Chute, mais heureusement qu'un coup de peur. Même Paganini ne sortirait pas un seul son de mon violon; le ton serait noyé.
Dehors il fait nuit, nous avons tout de même passé quatre heures sous terre.

C'est après des sorties comme celle-ci que l'on voit bien ce qu'il faut travailler en salle. La synchronisation lever le corps/ouvrir le croll et poussée sur la pédale le corps bien parallèle à la corde seront les objectifs des prochains entrainements.

Guillaume